* Réveille douloureux...encore une fois *

" Maman ? Maman où es-tu ?! Réponds-moi ! ", miaulait désespérément la guerrière redevenue chaton d'une lune à peine en l'espace d'une courte nuit, d'un seul rêve.
"Ma chérie ? "
Dressant ces petites oreilles grises, elle reconnut la voix de sa mère. Malheureusement, dans l'univers blanc et brumeux où elle se trouvait, Petite Lune ne voyait même pas ses moustaches...
" Ma chérie ?" reprit la voix, soudain plus anxieuse.
" Réponds-moi maintenant, ce n'est plus drôle du tout, le cache-cache est fini, nous devons rentré, il commence à neiger et la nuit n'est plus très loin. Viens maintenant ! Petite Lune ! Je en le répéterai pas deux fois, je vais partir sans toi !
_ Mais, je suis là maman ! Je ne te vois plus, c'est tout blanc, maman ? Je ne me cache plus, je ne te vois pas c'est tout. Je suis juste à côté. Approche-toi juste un peu.
_Petite Lune ? C'est toi ? Qui est-là ? Où est ma fille ? Répondez moi bon sang !
_Mais c'est moi, je suis là..."
Soudain une troisième voix remplit l'espace cotoneux. Une voix que la guerrière ne reconnut pas. Du moin,s que sa mémoire ne reconnut pas, mais quelque chose en elle se sera, une peur aveugle lui hérissa les poils le long de l'échine.
" Où est-elle ? "
Sa mère reprit la parole d'ne voix, cette fois dure et sèche :
" De qui parles-tu ?
_Tu le sais très bien Cœur de Brumes, ne fait pas l'innocente, c'est notre petit.
_Notre ? Tu entends ce que tu dis, reprit sa mère sentant les sanglots lui monter dans la gorge, je te rappelle que pour toi, elle n'est rien il me semble. Elle est juste comme ses deux frères non, elle n'existe pas et n'existera jamais !
_ Écoutes, à l'époque j'étais comme ça mais maintenant je comprends et je suis près à la reconnaître tu sais...je voudrais m'excuser tout d'abord et...
_ A l'époque ? Il n'y a qu'une lune de différence et...et tu ne comprends donc pas ? Tu n'es rien pour elle, elle n'a jamais eu de père et tu veux rentrer dans sa vie commença. Tu te prends pour qui au juste. Et les :excuses, personne n'en veux, on se débrouille très bien toutes les deux sans toi. Je peux..M'en occuper seule et les autres reines m'aident. Je n'ai as besoin de toi. Je ne te connais plus et je ne veux pas que tu t'approches de ma fille...Tu m'entends !! JAMAIS ! PARS ! VA T'EN !! "
Au dernier mot que Cour de Brume prononça, une image se fit dans ce brouillard jusqu'à présent infini. Un chat noir, la queue trainant lamentablement par terre qui se dirigeai vers le clan, la neige contrastant sur son dos noir comme la nuit. Il s'en allait...son père...il allait mourir...
" A ma chérie tu étais là...Allez rentrons-on..."reprit une dernière fois la voix du brouillard.

Les dernières paroles de sa mère s'estompèrent en même temps que le sommeil de Griffe de Lune s'éveillant au rythme de ses larmes roulant sur ses joues, emmêlant ses poils.
Les yeux encore envahit par son rêve, les jambes tremblantes , elle se leva lentement, de peur de retomber lourdement sous le poids de la tristesse. Elle devait oublier, tout oublier, comme les rêves précédents, elle avait réussi jusqu'à présent : il finissait toujours par partir mais celui-la...il persistait.
Pour se changer les idées, elle commença à faire sa toilette en écoutant les doux ronronnements de ses congénères. Doux, comme le roulement d'une fine pluie, agréable comme le bruit mat de la neige qui tombe sur le sol dur et terne de la terre. Dans la pénombres, on voyaient leurs corps s'étirer, bouger au rythme de leur propres rêves qui devaient être bien moins oppressant que les siens. Comme elle aurait aimé se partager avec l'un de ses chats endormis mais elle n'était pas faîte pour se faire des amis et elle était bien trop timide. Aussi se cachait-elle derrière se masque neutre, sans vie.
Après, sa courte inspection des guerriers et se toilette qu'elle avait fait cette fois avec beaucoup d'intérêts, elle se sentait un peu mieux. Elle se recoucha et attendit. Elle attendit longtemps mais le sommeil avait décidé que la nuit était fini pour elle. Aussi, elle sortit dans l'air mordant de la nuit qui n'avait encore pris les premières nuances du jours. Le noir était presque totale ce soir car la lune n'était qu'un mince croissant qui ne lui servirait pas à grand chose pour l'éclairer. Elle s'approcha du tas de gibier dans l'espoir de trouver le réconfort dans un morceau de poisson. Non aucun, elle eut beau essayer de savourer la moindre petite partie de ce poisson, aucuns. En plus, cette maigre viande avait presque gelé sous les dures gelures de la saison de feuilles mortes...quelle poisse ! En plus, elle était toute seule, même pas un chat qu'elle pourrait...juste regarder manger.
Repoussant ses pensées, elle se releva, se lécha les pattes et les babines puis, s'étirant lentement, elle regarda le ciel. Il faisait est toujours aussi nuit. Le mince croissant n'avait pas changé lui aussi. Malgré l'abscence de jour, elle décida d'aller chasser. En plus, elle n'avait pas sommeil et ne le trouverai plus sans doute. C'est ça, elle allait chasser...

» Camping cette fois T_T