Contemplation

[Pas de Problème]

Reflets d'Epines ne protesta pas. Ne broncha pas malgré le ton froid - qui lui était maintenant presque habituel - qu'elle avait employé. Elle s'en étonna d'abord, puis, en réfléchissant, pensa qu'il devait la comprendre. Il a été renfermé, comme elle l'est à présent. Il comprenait sûrement, oui. Petite Aile médita un moment. Elle analysa intelligemment la situation. Ce chat, jeune, lui ressemblait mentalement. Le fait qu'il soit renfermé a fait de lui un rebut de la société, du moins du Clan des Dunes. Il s'était ensuite pris d'affection pour une personne, une unique personne dans leur clan. La chatonne eu une brève pensée envers Petit Buisson, le seul chat qu'elle connaissait un minimum, avec Griffe de Lynx, sa mère. Le chat qui lui faisait face a eu une vie difficile jusque là. Elle cogita d'avantage. Après avoir tourné, retourné, mélangé ses pensées, elle tira une conclusion de cette, malgré tout, leçon. Il fallait qu'elle s'entoure, il fallait qu'elle s'ouvre au monde, il fallait qu'elle aille vers les autres. Elle soupira. Elle avait compris cela bien avant ce dialogue avec Reflets d'Epines, elle avait déjà tenté mille fois, fait moult efforts. Petite Aile avait perdu tout espoir de se faire une place dans la vie sociale de ce clan... Elle regardai fixement par terre quand Reflets d'Epines s'adressa de nouveau à elle.

Son ton était dur. Elle leva les yeux vers le visage froid du guerrier. Ses yeux étaient vides, ne laissant percevoir aucun sentiment. Il était très sérieux. En fin de compte, il venait de résumer tout son dialogue intérieur. Ses yeux dépourvus d'émotion lui faisait froid dans le dos. Elle frissonna dans un incontrôlable spasme. Elle baissa les yeux. Son œil gauche s'embua et une larme parla le long de celui-ci avant de se perdre dans le pelage blanc de la chatonne. Elle savait parfaitement bien qu'il avait raison. Elle se mit alors furtivement à explorer sa cervelle, cherchant une autre solution pour participer à la vie du clan mais rien ne lui vint. Brusquement, elle se redressa et dans un sanglot, non voulu, elle répliqua :

En quelques mots, elle avait déversé toute sa rage. Les larmes mouillaient ses joues, lui chatouillaient le poitrail, ses yeux flambaient de colère, sa respiration se faisait saccadée. Elle regardait ses pattes, rentrant, sortant ses griffes nerveusement. La chatonne resta un bon moment dans cet état avant de se calmer, de se poser. Elle s'affala dans un grand nuage de poussière. Elle regardait toujours ses pattes. Puis, elle leva des yeux larmoyants vers son supérieur puis, elle murmura :

Elle avait parlé durement, elle pensait avoir fait une horrible erreur, elle se sentait fatiguée, à bout. Assez de ce caractère pourri. Assez de cette vie, de ce silence, de cette solitude minable. Elle n'en pouvait plus. Elle ne savait plus si elle était énervée contre elle ou bien contre ses semblables. Elle leva les yeux vers les dunes, ses seules véritables amies, avant de se replonger dans la contemplation de ses pattes.

Il la bouscula doucement, amicalement. Ce qui l'étonna de sa part. Elle vacilla légèrement avant de s'allonger de nouveau, un peu plus près cette fois-ci. Elle obliqua un regard vers son compagnon. Il avait l'air pensif. Peut-être réfléchissait-il à ce qu'elle venait de déclarer. Elle aurait aimé qu'il soit un chat sociable, il était gentil au fond, et elle ne pensait pas qu'il avait mérité cette vie de paria. C'était triste. Si tous les évènements de sa vie n'étaient jamais arrivés, il aurait été quelqu'un de très apprécié, coursé par les chats et bavard avec les autres mâles. Mais, d'un coté, elle était heureuse qu'il soit comme ça. Non qu'elle se réjouisse de son malheur, mais de l'avoir pour elle seule... Elle était au fond content d'avoir un ami sur qui elle pouvait assurément compter. Petite Aile l'observait toujours. Elle attendait encore sa réponse. Finalement, la réponse arriva :

Elle réfléchit. Malgré tout, il avait raison. Elle le savait mais ne l'acceptait pas. Petite Aile tourna la tête vers lui pour analyser sa réaction. Il avait détourné le regard d'un air gêné. Elle pensa qu'il devait sûrement réfléchir à sa propre condition de solitaire. Elle se retourna encore, interrogea les dunes. Elle pensait qu'elles étaient ses confidentes, ses seules amies. Mais maintenant, elle avait quelqu'un. Un vrai chat en poils et en muscles, une vrai personne derrière qui se cacher, à qui se confier, à apprécier. Elle finit pas demander :

Elle dit ça franchement mais après avoir réfléchit, elle eu peur d'avoir blessé le matou. Sa question était assez idiote mais elle s'est sentie comme obligée de la poser. Reflets d'Epines était son ami, elle l'avait compris.

[Un peu pourri celui-là x.x]

[Bah, je pense qu'on peut verrouiller, je ne sais pas toi, mais je n'ai plus rien à dire... Du moins je ne trouve rien à ajouter]