Je saigne

Je saigne

Et ça fait mal, crois moi, une lame enfoncée loin dans mon âme
Regarde en toi, même pas l'ombre d'une larme
Et je saigne encore, je souris à la mort
Tout ce rouge sur mon corps
Je te blesse dans un dernier effort
Kyo, Je saigne encore.

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Chiale, chiale tant que tu le peux. Si tu reste ici, tu ne tiendras la nuit. Et puis ?

Tu courera pendant deux heures. Mais tu ne ressentira pas la fatigue. Petite Aile ne t'aime pas. C'est Reflet d'Epines qu'elle aime. Tu pleurera. Pourquoi ? Tu l'aime de tout ton être toi ! Vie pourrie.
Pourquoi la vie est-elle si cruelle ?
Pourquoi ne t'aime t-elle pas ?
Pourquoi.
Pourquoi.
Pourquoi.
Tant de questions mais point de réponses.

Tu as tant courut. Tu t'arrêtera, fou de fatigue.
Tu n'y aura pas fait attention, pendant plus de deux heures.
Maintenant, tu ne peux plus faire un pas.
Tu t'écroulera sur le sol.
Au dessus de toi, les vautours tourneront.
Tu mourra, si tu reste ici.
Mais tu ne bouge pas.
Tu attends la mort.
Tu as tout perdu.
Tout.
Une amie.
Un amour.
Ton honneur.
Ta fiertée.
Tu ne veux plus rien.
Tu veux juste mourrir.

Un silhouette arrive au galop.
Tu sens sa présence. Tu ne la voit pas.
Tu ne sais même pas qui c'est.

-Qu'on me foute la paix bordel ! Laisser moi crevez en paix !

Il ne voulait voir personne.
Même pas elle.
Surtout pas elle.
Il avait honte.
Bon dieu qu'il avait honte.

Tu es deshydraté.
La silhouette s'approche.
Tu ferme les yeux.
Tu veux mourrir...

Petit imbécile.

« Si nous partions, éclairés devant
Avec une chance de rester vivants
Laisse-moi te suivre, laisse-moi m'enfuir
Nous étions forts, nous étions grands
Est-ce que tu veux encore de moi ?
Est-ce qu'on s'aimera encore longtemps
Quand on sera vieux ou bien morts ?
J'ai peur pour toi, j'ai peur de moi. »

Little Dolls - Indochine.

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Il courait. Ses pattes musclées se succédaient sur le sol en une cacophonie qui résonnaient étrangement dans le silence du bosquet calciné. Les guerriers du Clan des Dunes, habitués au silence, s'y étaient adaptés et eux-mêmes se déplaçaient avec discrétion. Mais à ce moment précis, Reflet d'Epines n'avait que faire du silence. Bien au contraire. Son apprenti avait foutu le camp après s'être vexé d'un regard. Le grand félin était bien décidé à remettre en place les idées de la petite tête brune du chaton, et il s'était élancé à sa suite pour le retrouver. Etrangement, il s'était contenté jusque là de le suivre de loin, sans vraiment aller vite. Mais lorsqu'il avait vu la pinède brûlée, son sang s'était figé. Si le gamin y entrait, il ne ressortirait sûrement pas vivant. Il n'y avait que lui pour le sortir de ce merdier. Ainsi il s'était retrouvé là, courant entre les troncs noirs et bondissant par dessus les souches calcinées. Et puis un vent, chose rare dans ces contrées arides, porta jusqu'au félin une odeur. Qui l'affola. C'était celle du chaton et des charognards.
« MERDE ! »
Le guerrier accéléra, arrivant dans un dérapage près de l'endroit où se trouvait le gamin. Qui lui hurla quelques mots d'une voix cassée par la soif et l'épuisement. Il parlait de crever. Il avait six lunes. Le sang de Reflet d'Epines ne fit qu'un tour. Il bondit vers le chaton qu'il attrapa par la peau de la nuque et secoua légèrement. Puis il le lâcha, les yeux étincelants de fureur.
« Alors c'est ça, mon apprenti ? Un chaton qui n'est même pas fichu de comprendre la différence entre amitié et amour ? Un imbécile qui veut crever alors qu'il n'a rien vécu ? Tu sais quoi ? J'avais ton âge quand ma mère est devenue totalement barge. Elle ne me reconnaissait même plus. Elle a crevé pitoyablement, pathétiquement. Tu sais quoi ? J'ai découvert le cadavre de ma Chef, de l'apprentie de mon amour et de celle-ci. Et puis ? Je suis encore en vie, tu vois ! Alors relève toi. Elle est inquiète, ta Petite Aile. Elle tiens à toi, alors arrêtes de te morfondre, Nuage de Buisson. Je ne te la volerais pas, ce n'est qu'une petite. Je la considère comme une petite soeur. Ou une fillle. Mais pas comme la remplaçante de Rose Arctique. Alors toi, occupes toi d'elle, parce que j'ai vingt-huit lunes et elle même pas six. Je vais peut-être mourir demain, et si elle n'a plus de père de subsition, elle aura au moins quelqu'un. Toi. »
Au fur et à mesure qu'il lui faisait son discours, sa voix devient plus douce, il se calma. Il alla même jusqu'à ronronner légèrement, presqu'imperceptiblement, devant l'amour que le chaton portait à sa congénère. Elle était peut-être trop jeune pour s'en apercevoir, c'est tout.. Puis il revint à la réalité. Le chaton était épuisé et assoiffé. Il a pas intérêt à déconner encore longtemps, sinon il va morfler.. Que de grâce dans vos pensées, Reflet d'Epines.

Aide moi, dit moi comment faire...

J’ai rêvé de tant de choses
Que demain soit meilleur qu’hier
Moins pire qu’aujourd’hui
A la hauteur de mes prières

Léa Castel, Dernière chance

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<< Alors c'est ça, mon apprenti ? Un chaton qui n'est même pas fichu de comprendre la différence entre amitié et amour ? Un imbécile qui veut crever alors qu'il n'a rien vécu ? Tu sais quoi ? J'avais ton âge quand ma mère est devenue totalement barge. Elle ne me reconnaissait même plus. Elle a crevé pitoyablement, pathétiquement. Tu sais quoi ? J'ai découvert le cadavre de ma Chef, de l'apprentie de mon amour et de celle-ci. Et puis ? Je suis encore en vie, tu vois ! Alors relève toi. Elle est inquiète, ta Petite Aile. Elle tiens à toi, alors arrêtes de te morfondre, Nuage de Buisson. Je ne te la volerais pas, ce n'est qu'une petite. Je la considère comme une petite soeur. Ou une fillle. Mais pas comme la remplaçante de Rose Arctique. Alors toi, occupes toi d'elle, parce que j'ai vingt-huit lunes et elle même pas six. Je vais peut-être mourir demain, et si elle n'a plus de père de subsition, elle aura au moins quelqu'un. Toi. »

"-Elle ne veut surement plus me parler...

-J'ai été ridicule. Maintenant elle ne voudra plus me parler. Je suis trop con."

Ne t'inquiète pas, je m'occupe de tout..
Pas de citation ici non plus.

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Quand le chaton recommença à parler, il faillit se prendre une patte tigrée en pleine tête. Reflet d'Epines avait bondu sur ses pattes, levant sa patte d'un air mençant et il dut se retenir de toutes ses forces pour ne pas l'abattre sur la tête de son apprenti. Ce dernier tentait de se relever, sans succès. Ce fut ça qui fit sourire le guerrière tigré. Il avait réussi. Le petit n'était pas définitivement perdu, il avait peut-être encore un peu de boulot à faire avec lui, mais il y arriverait. Son visage se teinta donc d'une douce satisfaction, tandis qu'il posait sa truffe sur la tête du jeune chat. Il lui restait encore cela à faire seul. Bien sûr, si il n'y arrivait pas, son mentor l'attraperait par la peau du cou et le traînerait joyeusement jusqu'au lac où il l'y laisserait mariner pendant que lui, fringant chevalier, irait chercher la gente demoiselle qui attendait toujours son prince charmant, Nuage de Buisosn en l'occurence, dans son château, dixit le Camp. Heureusement qu'il existe des fidèles destriers dans ce monde. Le sourire du félin s'élargit à cette pensée. Quel crétin faisait-il. Il délirait, une patte en l'air, au lieu d'encourager son apprenti x).
« Tu peux y arriver, Nuage de Buisson. Elle t'attends, elle était triste quand tu es parti. Pense à elle, Nuage de Buisson, imagines combien tu vas l'épater quand tu va lui dire que tu es venu ici seul, que tu t'es relevé seul et que tu es revenu .. presque seul. Moi, je suis ton ombre sur qui tu te tôles si tu est à deux doigts de la mort et qui, à ce moment là, te chope par le cou et te ramène en vitesse au lac. Arrêtes un instant de te dire que je suis entre vous deux. Je n'ai que le rôle de médiateur entre vous deux. Montre-moi que tu es capable de te relever seul, Nuage de Buisson. Tu sais comme moi qu'un jour tu seras guerrier, qu'un autre je vais mourir. Je ne serai pas toujours là, Nuage de Buisson, il faut que tu te relèves sans moi. Aies confiance en toi et tu y parviendras. »
Il le gratifia d'un sourire encourageant, puis d'un petit coup de langue furtif, rapide, sur la joue. Une fois qu'il aurait surmonté cela, Nuage de Buisson serait prêt pour l'entraînement. Et apparemment, il avait décidé de visiter lui-même la pinède brûlée. Parfait. Reflet d'Epînes n'aurait qu'à lui montrer les raccourcis pour arriver le plus vite au Lac et ce serait parfait. Cela le fit sourire. En réalité, cet apprenti n'était pas si différent que ça de son Harmonie. Aussi impulsif qu'elle, on dirait. Tant mieux. Il n'aurait pas à le pousser pour qu'il trouve ses réflexes.

Go

Faudra que je cours
Tous les jours
Faudra-t-il que je cours
Jusqu'au bout

Kyo, Je cours

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« Tu peux y arriver, Nuage de Buisson. Elle t'attends, elle était triste quand tu es parti. Pense à elle, Nuage de Buisson, imagines combien tu vas l'épater quand tu va lui dire que tu es venu ici seul, que tu t'es relevé seul et que tu es revenu .. presque seul. Moi, je suis ton ombre sur qui tu te tôles si tu est à deux doigts de la mort et qui, à ce moment là, te chope par le cou et te ramène en vitesse au lac. Arrêtes un instant de te dire que je suis entre vous deux. Je n'ai que le rôle de médiateur entre vous deux. Montre-moi que tu es capable de te relever seul, Nuage de Buisson. Tu sais comme moi qu'un jour tu seras guerrier, qu'un autre je vais mourir. Je ne serai pas toujours là, Nuage de Buisson, il faut que tu te relèves sans moi. Aies confiance en toi et tu y parviendras. »

Aile. Il fallait qu'il se lève. Pour elle. [Je joue sur les mots XD]

Aussitôt, le Buisson forçat sur ces pattes. Encore. Allez, encore un peu. Vas y, tu y es presque Du Buisson. Voila. Encore un effort.

Nuage de Buisson n'avait plus la force de lacher son mémoriable "YEEESSSS", mais il n'en ressentait pas moins. Il était debout. Il avait réussi.

Buisson chancela mais se retint au dernier moment. Il fallait rentrer au camp maintenant. Aile l'attendait. Les attendaient.

Buisson n'était plus jaloux d'Epines. Les propos de son nouveau mentor l'avait rassurer. Enfin, il pourrait être bon amis. Ou, du moins, en bon terme. Ainsi, l'apprentissage ne serait pas perturbé. Du moins, pas à cause de la jalousie de Buisson envers Reflet d'Epines. Surement pas à cause de l'entrainement rude que ce dernier lui ferait, mais pas à cause de Aile. Sa petite Aile chérie <3.

"Allez, go."

Aussitôt, Buisson commença à avancer. D'abord peu assuré, puis confiant. Il avait confiance envers sa volontée, sa volontée de retrouver Aile, de lui parler. Aile...

-Plus vite plus vite !

Reflet d'Epines trainait derrière. Il ne fallait pas trainer ! Aile les attendait ! Soudain, Buisson s'aperçus que le soleil était déjà coucher. Aile allait s'inquièter. Mince, mince, plus vite !

Enfin, Buisson apreçus le camp. Et Aile.

Elle l'appellait, couchée dans le sable...

[PS : si je vais aussi vite c'est que je vais répondre de suite à Aile, au camp. En gros, si tu pouvais finir le sujet, ce serait pas mal Je saigne Icon_biggrin

]

Tu as compris ce que j'attendais de toi..
« Gloria, Viva La Gloria
You blast your name
In graffiti on the walls
Falling Through broken glass that's
slashing through your spirit
I can hear it like a jilted crowd. »

Viva la gloria - Green Day.

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Encouragé par son discours, le chaton réessaya. Il ramena ses petites pattes vers lui, s'appuya dessus. Ses membres d'enfants tremblaient. Il devait être assoiffé. Tant mieux. Après les retrouvaills avec la princesse qui poireautait calmement au Clan, il prévoyait d'emmener le gamin se rafraîchir dans la flotte. Sérieusement, cette fois. Lorsque le petit fut sur ses pattes, son mentor se leva à son tour. Un nouveau sourire, puis il se plaça à son côté, prêt à le retenir si il tombait. Il n'en eut pas besoin ; le chaton se mit à courir, comme il ne l'avait jamais fait. Prenant un pas plus raisonnable, son mentor s'élança à sa suite. Non pas qu'il n'aurait pas pu rattrapper l'apprenti, au contraire, il aurait même pu le doubler, mais il désirait lui laisser le plaisir d'arriver le premier au camp, de voir le visage de Petite Aile s'éclaircir.
Il était satisfait. Le chaton était moins buté que ce qu'il ne voulait le montrer, vu qu'il l'avait écouté sans grogner, vu qu'il avait mis ses conseils en exécution. Des conseils qui résonnèrent aux oreilles du félin tigré, l'étourdissant quelque peu. Relève toi. La vie n'est pas finie. N'était-il pas celui à qui l'on devrait crier cela ? Avec un sourire, Reflet d'Epines se rappela la récente discussion avec sa meneuse, dans les dunes. Ne lui avait-elle pas insuffler courage et détermination de toutes ses forces ? Pouvait-il la décevoir ?
Non Reflet d'Epines. Tu n'as pas le droit. Tu en as déjà déçu assez. Relève toi, marche dignement, redeviens celui que tu étais avant. Vis, Reflet d'Epines. Ne t'enferme pas dans ton chagrin.
Vis.
[ Ouais, bon. No comment sur ce magnifique RP trop pourri ._. ]