~Dark thoughts ~

Un océan de boue. Qui m'emporte. Je suis trop jeune pour mourir. Mais je ne résiste pas.

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» Larme de Cristal était exténuée. Ses pattes s'enlisaient dans la boue. Elle avait chassé toute la matinée. Puis elle avait enterré ses proies sur ce qu'il n'y avait pas ici, c'est-à-dire de la terre ferme. Car l'étendue brunâtre qui s'étendait à perte de vue n'était pas franchement ce qu'on appellerait de la terre ferme. En effet, où que l'on pose la patte, elle s'enfonçait, et il était très pénible de sortir de la gadoue, ce qui rendait chaque pas plus fatiguant l'un que l'autre. N'en pouvant plus, la jeune Guerrière se laissa tomber mollement. Seule sa tête dépassait. Un rat musqué passa en courant devant elle, mais elle ne réagit même pas. Elle était lasse. Lasse de supporter les idioties perpétuelles qu'on lui crachait pratiquement à la figure sur ses origines. Elle était lasse d'écouter les piaillements des chatons de la pouponnière. Elle détestait les chatons brailleurs. Elle se détestait. Sans elle, ses parents seraient toujours en vie. Ses yeux argents étaient ternes. Elle n'avait plus envie de rien. À quoi bon ? À quoi bon faire des efforts si il n'y avait aucun espoir ? Mais espoir de quoi ? arme n'arrivait même plus à réfléchir. Elle était fatiguée.

» Une famille de lapin passa à une lenteur exaspérante devant elle. Elle ne bougea pas d'une griffe. Elle observa leur museau rose qui détectaient une odeur ennemie. Ils voulurent accélérer mais ils s'enfoncèrent de plus belle. La femelle siamoise n'avait toujours pas bougé. Elle attendit. Elle ne savait pas ce qu'elle attendait mais elle attendait. Elle ne savait rien. Elle n'était qu'une petite brindilles perdu au beau milieu de cet océan de boue. Elle n'avait aucun pouvoir. Elle était perdue, abandonnée comme on abandonne un chaton. Mais trop jeune pour mourir. Elle sentit qu'on la mordait dans le cou. Elle ne broncha pas. On la souleva. Elle ne savait pas qui. Elle ferma les yeux.

[je peux répondre ou c'est réservé ?]

[nan c'est bon vas-y XD]

Lune de Nuit était partie chasser cette après-midi. Le tas de gibier baissait et la guerrière ne voulait pas le camp manque de proies.
Ses pattes l'avaient conduit vers la plaine boueuse, car s'était ici que les lapins et les rongeurs grouillaient. Son oreille se pointa vers l'est. Un jeune lapin grignotait une racine. Instinctivement, la chatte bicolore s'applatit dans la boue, teintant son corps blanc et noir et brun. Elle détestait se salir, mais elle devait accomplir son devoir.
Un claquement de dents, et le jeune lapin eut le coup brisé.
Puis, elle continua son chemin. Une odeur de boue mélangée à celle d'un chat de son clan lui caressa les narines. Elle reconnu l'odeur de Brume Légère, la guérisseuse du clan de la Source. Lune de Nuit trottina vers elle, voulant connaître la raison de sa venue. Elle était méfiante au cas ou la chatte décidait d'attaquer.
Telle fut sa surprise lorsqu'elle vit la chatte écaille embourbée. Seule sa tête dépassait de la terre qui ressemblait plus à des sables mouvants qu'à autre chose. Lune de Nuit s'inquiéta. Elle enterra le lapin qu'elle avait transporté sur quelques mètres et courut voir la guérisseuse.
Comme une mère, elle la pris par la peau du coup de et la sortit de la boue. Puis, elle prit soin de nettoyer son magnifique pelage.
Lune de Nuit ne savait pas quoi faire. Devait-elle rester auprès de la guérisseuse pour s'assurer que tout allait bien, ou devait-elle retourner au camp chercher de l'aide ? Finalement, elle choisit la première option : elle n'était plus une apprentie et pouvait faire des choix sûrs. Pourtant, elle hésita toujours : cette chatte était sur un territoire interdit. Elle devrait la tuer. Mais Lune de Nuit ne trouva pas le courage, ou plutôt l'horreur de planter ses crocs dans la gorge de la chatte.

[ce n'est pas Brume Légère mais Larme de Crisal, c'est dit dans le RP. Tu l'as pas lu ? lol]

[pourquoi larme de cristal ? C'est ton deuxième perso ? Tu peux faire comme si j'avais mis la bonne personne ? Je viendrais changer lorsque je serais sur le bom compte.]

[oui, c'est mon deuxième perso. Clique sur le spoiler et tu verras. Y'a la signa. Parce qu'en fait, quand on veut plusieurs persos, on doit pas se faire plusieurs compte. C'est ce que t'as dit °Mocerino° dans ta présa]

[°Mocerino° parce que c'est pas ton vrai non. Au fait, on a un RP au ruisseau je te rappelle...]

[J'ai pas compris. On a un compte pour tous nos chats ?]

[bon, je fais semblant que tu m'as prise et que tu 'as mis ailleurs sur la terre ferme ok ? ^^]

Why have you saved?
» I who only wanted to die ... Die is all I wanted ...

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» Qui était-ce ? Qui l'avait déposée sur un sol sec et dur ? Elle n'en savait rien. Elle ne voulait pas le savoir. Elle voulait mourir. Dépressive, elle était (je vais me mettre à parler comme maître Yoda ^^). Pourtant, elle avait peur de mourir. Elle ne voulait pas revoir toute sa pauvre vie défiler devant elle. Elle ferma ses yeux, deux perles d'argent dans un écrin de velours aux couleurs crèmes. Son pelage était maculé de boue. La pluie se déversait mais la femelle à l'abri sous un arbre n'était pas éclaboussée. Si ça avait été le cas, elle aurait sûrement nettoyé sa fourrure, mais ça ne l'était pas. Étrangement à l'aise à cet endroit, à cet instant, la siamoise s'endormit. Elle fit un rêve étrange.

• Elle était comme posée sur un nuage, ses pattes ne touchaient pas quelque chose de concret, de palpable, mais elle ne tombait pas. Elle était roulée en boule, comme quand elle s'était endormie. Elle ouvrit les yeux et releva la tête. Elle remarqua que quelque chose avait changé, mais elle ne comprit pas tout de suite quoi. Pis elle observa le paysage et comprit : il avait changé. Radicalement même. À la place de l'étendue infinie de boue, il y avait une forêt enneigée. Elle ressemblait étrangement à celle de son enfance. Mais le plus étrange dans tout ça, c'était qu'elle la voyait d'en-haut. Elle était debout sur du vide. Elle eue un instant peur, puis elle remarqua qu'elle ne tombait pas, donc qu'il n'y avait pas de danger. Elle porta de nouveau son regard sur la forêt. Elle apercevait une jeune chatte, d'environ lunes de moins qu'elle, qui tentait de se dissimuler tant bien que mal parmi les broussailles. Mais son pelage siamois ne se fondait pas dans le décor, et sa capacité maladroite à se camoufler n'était que très réduite. Puis un mâle gris tigré qu'elle n'avait pas vu jusque là s'avança à découvert. La chatte sortit de fourrées et plongea son museau dans l'épaisse fourrure du Guerrier. La Guerrière qui observait la scène avec étonnement cligna les yeux. C'était elle ! Quand elle avait encore 18 lunes ! Mais pourquoi rêvait-elle de cela ? Elle secoua la tête et se reconcentra. Et en voyant les deux félins enlacé, une plaie qu'elle croyait refermée tant bien que mal se rouvrit brutalement. Mais dans ce rêve elle ne pleurait pas. Elle ne pouvait pas. Puis le paysage se flouta et apparut sa tanière, où elle vivait avant avec ses parents. Son amour était à côté d'elle, devant son père. Ce dernier leva la patte, et la siamoise, qui revoyait une scène qu'elle espérait ne plus jamais revoir, ferma les yeux. Puis les rouvrit. Elle était revenue su terre. Au beau milieu de cet océan de boue. »

» Elle secoua la tête, puis regarda le sol, mais elle se tenait à présent sur la terre brunâtre où sa sauveuse l'avait déposée. Mais qui était-elle, d'ailleurs ? Elle la chercha du regard, et son regard se posa sur une chatte du Clan de l'Orage. Elle n'avait ni la force ni l'envie de lui demander qui elle était. D'ailleurs, elle le savait déjà. Où l'avait su. Son cerveau marchait au ralentit, et elle mis plus d'une minute pour se souvenir de qui il s'agissait. C'était Lune de Nuit. Elle eue un regard mi-reconnaissant, mis en colère, puis détoura ses yeux argentés du félin. Elle posa la tête sur ses pattes, mais garda les yeux à demi ouverts, craignant de voir un quelconque moment de sa vie en rêve. Elle dut s'avouer, pleine de honte, qu'elle avait peur d'affronter son passé. Elle irait demander un remède à son Guérisseur, Corbeau, un de ces jours. Sinon elle allait encore faire une de ces nuits blanches, pour être exténuée le lendemain et ne pas pouvoir servir le Clan, trop éreintée pour chasser ou pour chercher des plantes pour Corbeau, si elle en avait besoin. Elle remarqua d'ailleurs que certains de ses aînés lui demandaient souvent de faire des chose qui auraient dût être fait par d'autre. Elle n'avait pas vraiment envie de retourner au Camp. Mais elle se demanda ce qu'aurait dit ça mère devant cette preuve de lâcheté. Elle l'aurait sûrement réprimandée. Elle baissa les yeux et attendit que la femelle qui se tenait devant elle dise quelque chose.