Traces plus qu'inquiétantes...(prio Nuage Tacheté/ tempête de flamme)

>Etoile Fauve marchait a pas feutrés entre les pierres tombales, sentant le souffle de son apprentie sur le bout de sa queue. La meneuse avait emmenée son apprentie chasser ici car il y avait de nombreuses cachettes, mais il fallait se méfier des courants d'air entre les pierres, qui pouvaient changer brusquement de direction, et rester constamment sur ses gardes pour ne pas se faire sentir des proies. Pour courroner, le tout, un léger brouillard flottait ce soir la, corsant l'exercice. Elle se pencha et murmura a l'oreille de Nuage Tacheté:
-Fais bien attention, le brouillard a deux tranchants. Il empêche les proies de te voir, mais toi tu ne les vois pas non plus, et un saut mal calculé peut facilement faire rater le gibier. Regarde bien le...-
Elle s'interrompit et renifla autour d'elle. Son pelage se hérissa et elle s'approcha du coin d'une tombe pour aller renifler la pierre. Quelques poils roux étaient coincés dans le grain du ciment, accompagnée de cette odeur...Une odeur de sang, et de solitaire...avec des poils roux...une femelle...Etoile Fauve sortit les griffes en regardant autour d'elle. L'odeur était celle d'une solitaire qui, une fois, l'avait attaqué dans la fôret. Un vraie furie, plutôt dangereuse.
-Nuage Tacheté, on rentre.-
Tendue comme un arc, elle poussa son apprentie d'un coup de museau vers la sortie, préférant éviter de tomber sur cette folle.

- Tempête de Flammes... -

- ÉTOILE FAUVE JE SAIS PAS ME BATTRE !! -

- Oh... fit a voix doucereuse de Tempête de Flammes. C'est dommage. -

>Étoile Fauve poussa un feulement assourdissant en voyant la solitaire se jeter sur son apprentie. La femelle se redressa de toute sa taille (ce qui n'était pas peu dire), pelage hérissé, ses longues griffes entièrement sorties, les oreilles couchées en arrière. Se jetant en avant tête baissé, elle percuta le flanc de Tempête de Flamme et poussa son apprentie a l'écart. PERSONNE ne touchait son apprentie. Personne ne lui faisait de mal ! Et surtout pas cette solitaire qui s'attaquait aux chats sans défense!
-COURS, NUAGE TACHETÉ ! NE TE RETOURNE PAS !!!-
Étoile Fauve fit alors face a la rouquine en découvrant ses crocs d'une blancheur éclantante. Elle savait que Tempête de Flamme était trés forte, mais en cet instant, la meneuse sentait sa force décuplé par sa rage et sa haine. Elle gronda :
-Alors, Tempête de Flamme, quand te décidera-tu a attaquer en face comme un chat, pas dans le dos, comme les rats ?-

- Apprends à différencier l'avant e tl'arrière, pauvre imbécile ! Ta Nuage Tacheté, là, elle me regardait, donc ce n'est pas une attaque en lâche, contrairement à ce que toi, tu as fait ! Ta petite pouvait toujours se démerder seule ! -

>Etoile Fauve secoua la tête, puis montra de nouveaux les crocs lorsque la chatte lui fonça dessus. Dérapant sur les graviers, la meneuse fit un bond sur le côté, titubant légèrement dans son élan. Malgré le fait que le combat était engagé, elle ne put s'empêcher de lancer :
-Depuis quand les apprentis peuvent battre des solitaires adultes qui ont au moins 6 fois leur âge ? Ne pas être capable de se choisir un adversaire plus fort, pour moi c'est également de la lâcheté.-
Les prunelles vertes de la chef brillaient de haine dans la pénombre. Etoile Fauve haletait, plus a cause de la colère que de la fatigue.
-D'ailleurs...on m'a dit qu'Etoile des Mers et Etoile Sanglante t'avaient tuée...le Clan des Etoiles lui même t'a donc rejeté ?-

- Sais-tu que les Chefs ont neuf vies, ma poule ? -

>Etoile Fauve renifla sèchement, légèrement méprisante.
-Je pense le savoir pieux que toi. Heureusement que tu n'es pas un chef nommé du Clan des Etoiles ! Je n'ose pas imaginer ton Clan !-
Etoile Fauve se tenait campée sur ses quatres pattes, son beaux pelage roux hérissé de colère. Ses yeux de jade brillaient dans la pénombre naissante, son visage était de marbre. Impassible. Plus que huit vies. Une remarque d'un guerrier du Clan du Vent. Son apprentie, qui avait faillit être victime de Tempête de Flamme. Son secret, si lourd a porter...Tout cela lui donnait envie de hurler, de pleurer, de tout briser autour d'elle. A la place, elle préférait se fermer aux émotions. Toutes les émotions. Plus rien ne traversait ses yeux vertes, hormis la rage qui brillaient sourdement au fond de ses prunelles.