Etoile de Larme Meneuse. C'est moi qui décide.
Nombre de messages : 1323 Age : 27 PUF : Mocerino. Clan du Chat : Clan de l'Orage. Inscrit le : 19/04/2008
CV. Nom du Chat 1 :: Etoile de Larme. Nom du Chat 2 :: Reflet d'Epines. Nom du Chat 3 :: Inexistant.
| Sujet: [ L'inspiration d'un instant. ] Mer 1 Avr - 15:42 | |
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« L'inspiration d'un moment vaut l'expérience d'une vie. » O. W. Holmes, The Professeur at the Breakfast Table. Rien. Je n'ai rien à expliquer. Ce ne sont que des textes, reflets de mon état du moment, que j'ai écrit quand le besoin venait ou quand l'inspiration me le permettait. Ne dites rien. Taisez vous. Vous n'avez qu'une chose à faire. Lire.
« Ne m'oublie pas... »
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Tout d'abord, l'envie. L'envie de tout laisser tomber, l'envie de devenir ce qu'était ses amies. L'envie de vivre bien et longtemps, sans cette pourriture pour la bouffer. L'envie, l'envie de dire un ultime adieu, alors que le vide l'entourait. Ensuite, la tristesse. Cette boule dans la gorge, tandis qu'elle revoyait les paroles de l'autre. Cette envie de pleurer, alors que le soleil, radieux, l'appellait à rire. Ce besoin de s'exprimer, pendant qu'un gouffre se creusait entre elles.
Elle ne pouvait pas continuer. Assise, les yeux dans le vide, sa jambe droite douloureuse, à force s'asseoir dessus, les mains posées devant elle, elle ne pouvait pas continuer. Elle se tortilla un instant, s'assit correctement, ses pieds au sol, hésitante. Que faire ? Que dire ? A qui le dire ? Cette pensée fit renaître sa tristesse, qui se calmait pourtant. Elle sera les dents, ses mordants les lèvres. Pourquoi ? Pourquoi avait-elle fait ça ? Pourquoi...
Son dos était douloureux, à force d'être affalée sur elle-même. Ses mains étaient glacées, malgré le fait qu'elle soit vêtue d'un pantacourt et de ballerines. Néanmoins, cette froideur n'était rien comparée à celle qui la gelait, faisant couler cette glaciale tristesse dans tout son corps, dans tout son coeur, dans toute son âme. Elle avait froid, car elle ne la sentait plus à côté d'elle. Elle avait froid, parce que, pour la première fois, elle avait l'impression d'avoir été abandonnée par deux personnes qu'elle aimait trop pour leur avouer son humeur étrange.
Elle ferma les yeux, se couvrit le visage de ses mains. Ses cheveux blonds vinrent cacher la lumière, un court instant, tandis qu'une larme, unique, perlait. Pourquoi ?
[ Comprenne qui le pourra. ]
« Besoin d'Inspiration. »
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" J’ouvre les yeux.
Autour de moi, je ne vois rien. C’est le noir, le noir complet, inoffensif et pourtant mystérieux, apeurant. Ma chambre aux volets fermés est plongée dans cette atmosphère lugubre, m’attirant un frisson d’épouvante. Je scrute la pénombre, recherchant une quelconque forme familière, tentant de reconnaître le bord de mon lit, mes quelques jouets ou bien encore mon bureau. Tout m’est invisible. Lentement, une sournoise vague de peur m’envahit, me glaçant. Un long filet de sueur froide coule dans mon dos, tandis qu’un nœud m’enserre la gorge. Je suis perdue. Totalement. Suis-je vraiment chez moi ? Que dois-je faire ? Que dois-je espérer ? Je ne sais pas. Mes sens ne me répondent pas, encore moins le sixième, celui de l’orientation. Puis, je prends conscience de la musique. C’est apparemment cela qui m’a tirée hors du sommeil, bien qu’elle soit légère, presque inaudible. C’est un son triste, empli de sentiment qui se fait percevoir, et je tente de fredonner l’air avec la musique. Ma gorge serrée ne laisse passer aucun son. Un… "
Petit cri frustré. Exaspération. " - J’en ai marre ! " Ses doigts froissent la fine feuille de papier, tandis que la plume avec laquelle elle écrit tombe sur le bureau. Elle se lève, renversant sa chaise. Une violente envie de pleurer, de hurler, la saisit. Depuis des heures, elle griffonne des notes, cherchant en vain la phrase la plus élégante, la métaphore la plus recherchée, elle recherche un style qui lui plairait. Elle ne trouve pas. Son impuissance la remplit de rage, d’écœurement, alors qu’elle regarde d’un œil noir les textes magnifiques de ses compatriotes. Toujours, elle a voulu être la meilleure, et toujours, elle a brillé lorsqu’il s’agissait d’écrire. Mais elle n’en est pas capable face à des gens plus vieux qu’elle. Elle n’a d’autre choix que de d’admettre qu’elle ne les dépassera jamais. Cette pensée la remplit de dégoût. Pourra-t-elle mettre à part son ego pour mieux avancer ? On dit que la seule personne qu’il nous faille dépasser, c’est nous-même. Mais est-elle en mesure de se perfectionner, si elle se base sur les autres ?
Elle ne sait pas. Elle ne veut pas le savoir. Elle veut juste laisser tomber. Non, elle veut juste se servir de ses émotions. Elle veut émouvoir. Elle veut faire rire, faire pleurer, ou juste faire ressentir une quelconque émotion aux gens, que ce soit de la joie, de la tristesse, de l’émotion, de l’admiration ou même du dédain, elle veut réussir à faire ressentir ce qui la fait vivre, ce qui la fait écrire, ce qui fait battre son cœur. Elle en est incapable. Incapable d’ouvrir son cœur, trop égoïste, elle sait qu’elle n’y arrivera pas. Elle sait qu’il lui faudra changer, qu’il lui faudra attendre avant de parvenir à son but. Elle sait aussi qu’il lui faudra ne jamais perdre patience, et se servir de ses sentiments pour les faire ressentir chez les autres.
Alors, elle décide de retranscrire ses émotions, pour avoir une chance ridicule d’avoir un bon rang sur ce forum.
Se mettre dans un tel état pour un simple forum, c’est bête, vous ne trouvez pas ?
[ Fais à l'occasion de ma présentation sur IoC. ]
« Bat, bat-toi. »
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« Bat, bat-toi. »
Ouvre, ouvre tes ailes. Laisse toi tomber dans le vent, Tombe en piquet et redresse toi, Que tout le monde voit que tu n’as pas de loi. Laisse toi porter par les ans. Ouvre, ouvre tes ailes.
Cours, cours dans la plaine. La brise chatouille ton pelage, Un frisson d’excitation t’agite, Jamais tu n’hésite, Dans cette discipline sans âge. Cours, cours dans la plaine.
Observe, observe les. Chaque jour ils prennent tes terres, Alors que tu t’es battu pour les conquérir, Ils viennent et te les retirent. Et leur puanteur pollue l’air. Observe, observe les.
Bat, bat-toi. Ne les laissent pas t’enfermer, Défends toi-même s’il te faut mourir. Car si tu les laisse jamais plus tu ne pourras courir, Jamais plus tu ne pourras voler. Bat, bat-toi.
[ Fais en prévision d'un futur examen sur IoC. En effet, les thèmes du poèmes des apprentis est la sauvagerie. ]
« Chambre trois cent treize.
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Chambre trois cent treize. Ces mots résonnent à mes oreilles, sournois mélange d’espérance et de douleur. Les trois chiffres dansent devant mes yeux. Je ne me souviens plus. De quoi ? De tout. J’ai oublié comment je suis arrivé là. J’ai oublié pourquoi on m’a abandonné entre leurs mains. Cela me sembler une solution plus douce, moins douloureuse. Oublier. Chambre trois cent treize.
Pourtant, des images, des sons, des odeurs remontent en moi, m’emplissant d’une étrange nostalgie léthargique, me plongeant dans l’incompréhension. Comment ? Comment suis-je tombé dans ce lieu morne et déprimant ? Pourquoi m’a-t-on laissé tombé ici ? Qui a été assez mauvais pour me laisser périr dans cette chambre, la numéro trois cent treize ? Je ne sais plus.
Ma mémoire est un vide béant, qui me laisse impuissant et désemparé, néanmoins incapable d’être rageur, devant mon incapacité à me rappeler. Je me sais près du gouffre, de la mort, pourtant, la tristesse qui m’envahit ne viens pas de l’idée de quitter ce monde, bien au contraire ; mourir, c’est quitter cet Enfer pour dormir d’un sommeil infini. Non, la léthargie que je ressent semble provenir de mes questions.
Chambre trois cent treize. Pourquoi ces trois chiffres m’emplissent de tristesse ? Je ne saurai le dire. Dans la semi-obscurité de la nuit, je ne distingue rien. Autour de moi, tout est vide. Noir. Je suis seul. Perdu. Impuissant. Dieu, calmement installé sur son nuage, me nargue, me laissant périr dans ma tristesse. Je n’ai plus aucun droit. Plus aucune possibilité. Plus aucune liberté.
Je repense vaguement au passé. Aux jours où il pleuvait en continu sur le potager. Aux moments où j’étais malade, avec Madeleine qui me chouchoutait. Ah, ma douce Madeleine. Je revois tes doux cheveux, d’abord blonds puis ensuite blancs. Je replonge dans ton rieur regard noisette. Oh, ma belle Madeleine, pourquoi m’as-tu quitté ?
C’est peu de temps après ta mort que j’ai été placé ici, dans la chambre trois cent treize. On ne m’explique rien, on me dit que tout va bien. J’ai cette horrible sensation d’être un trop jeune enfant, qui ne comprends pas ce qui lui arrive. Cela fait trois ans, Madeleine, trois ans que je suis enfermé ici. Trois longues années que chaque jour se répète, semblable au précédent, avec parfois une visite pour rompre cette morne routine.
J’ai peur, Madeleine. Peur de ne jamais comprendre. Peur de ne jamais savoir pourquoi j’ai été lâchement abandonné ici, comme un animal. Cette idée me déchire. Pourquoi ? Pourquoi nos enfants m’ont-ils laissé ici, dans la chambre trois cent treize, un sourire triste et doux aux lèvres, comme si je n’était qu’un enfant qu’il fallait rassurer ? Je n’en peux plus de cette compassion forcée. Je n’en peux plus de l’infirmière qui, chaque matin, viens me lever, me donner cette infâme bouillie, et m’habiller, me laver, comme si j’était incapable de le faire seul.
Madeleine, emporte moi. Je préfère mourir que de continuer à vivre dans cette maison de retraite.
Dernière édition par Etoile Sanglante le Mar 14 Avr - 17:24, édité 2 fois | |
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