chasse

>Etoile Fauve avançait silencieusement parmis les fougères, le son de ses pas étouffé par le tapis d'aiguille au sol. Prés d'elle, elle sentait plus qu'elle ne voyait la fourrure sombre de Coeur de Cendre, son partenaire de chasse lors de l'expédition. La meneuse sentit soudain l'odeur d'un lapin et dressa les oreilles. La grosse bête brune reniflait les racines d'un pin, a deux longuers de renard devant elle. Captant le regard de Coeur de Cendre a travers les fougères, elle lui indiqua la gauche d'un mouvement d'oreille, puis partit elle même vers la droite. Ils allaient prendre le lapin en tenaille, ainsi ils étaient certains de l'attraper. Contournant l'arbre parmis les fougères, elle sortit ses longues griffes couleur d'ivoir, vérifia que le guerrier n'était pas loin puis s'élança dans un tourbillon d'aiguilles.

Le chasseur au pelage noir, à son poste, vit Etoile Fauve bondir sur le rongeur.
Il ne l'imitta pas, pour la bonne raison que sauter à deux sur la malheureuse bestiole ne servirait strictement à rien, sinon à s'assomer mutuellement, et il aisément compréhensible qu'une telle action ne faciliterait en rien la prise de la proie aux grandes oreilles, bien que l'on ne sait jamais où mène une innovation avant de l'avoir testé, et peut-être que ce jour là, le clan de l'ombre est passé à deux griffes d'une technique de chasse révolutionnaire qui lui aurait assuré la prospérité, mais il est plus probable que l'issue du test se serrait soldé par un sermon en bonne et due forme pour le chasseur de jais.
Il est également probable que Coeur de Cendres avait opéré de la bonne façon si il en est, en tournant autour du nuage de poussière qu'avait soulevé la chasseresse bien que légère dans son assaut, qui ne tarderait d'ailleurs pas à porter ses fruits : en effet, le lapin ne se débattait pour ainsi dire plus, puisque ses pattes qui lui avaient jadis permit de bondir allégrement parmit la clairière de son enfance étaient maintenant immobile, si on exceptait les soubresauts pré-mortel qui témoignait de la fin de vie de la victime.
Ses pattes finirent pas totalement s'immobiliser, et le petit animal poussa son dernier soupir entre les dents de la chef du clan de l'ombre : elle n'avait pass desserer un instant sa prise, ne laissant pas le lapin s'échapper, laissant le rôle de prudence de son partenaire de chasse inutile.
Celui-ci salua d'ailleurs la belle performance de sa supérieure :
"Jolie attaque, il n'a rien vu venir. Il y en a peut-être d'autre dans les parages : il n'était sûrement pas un solitaire reclus..."

>Etoile Fauve fut décontenacée par la facilitée avec laquelle elle avait capturé la bestiole. Elle s'était préparée a la courser entre les arbres et se trouvait un peu déçue, bien qu'elle ne s'était pas fatiguée inutilement. Elle recracha quelques poils, puis agita les oreilles pour remercier le guerrier.
-Tu as raison, peut-être même qu'il y a plusieurs terriers. On n'a qu'a se séparer, rendez vous ici lorsqu'on a une proie. A tout a l'heure.-
Etoile Fauve s'enfonça dans les fougères, son pelage effleurant a peine leurs feuilles. Elle ne tarda pas a découvrir un autre lapin, qu'elle poursuivit un instant avant de lui oter la vie d'un coup de dents. Elle le ramenait vers l'autre lapin lorsqu'elle s'arrêta. La ou elle avait enterré le précédent, un renard grattait le sol afin de s'en emparer ! Feulant d'un air menaçant, Etoile fauve bondit vers la bestiole. C'tait un mal au pelage roux comme tout les renards, assez gros mais court sur pattes. Etoile Fauve le percuta de plein fouet et l'envoya rouler plus loins lorsqu'un glapissement la fit pivoter. Une femelle, surement la compagne du premier renard,sortait des fougères en grognant.
-Coeur de Cendre !!! Vite ! -
Sans attendre, elle même se jeta a l'assaut de la femelle en crachant et s'agrippa a son dos de toute ses forces.

L'appelé entendit sa chef alors qu'il essayait de débusquer une famille de rongeur aux grandes oreilles, qui s'étaient blottis ensemble au fond du terrier familial.
Ils ne pouvaient sortir par les entrée de secours habituellement prévues justement pour ce cas de figure, l'agresseur ayant pris soins de boucher les sorties soit avec des pierres et autres gravats, soit involontairement avec son arrière train.
Il jura, mais n'essaya pas de choper un lapin à la va-vite : si Etoile Fauve l'appellait de ce ton pressant, c'est qu'elle avait besoin d'une aide, et ce, incessament sous peu.
Il fit donc volte-face et, sans un regard en arrière, courut le plus rapidement possible vers l'endroit où sa chef avait attrappé le premier lapin.
Il pila net devant la scène dangereuse qui s'offrait à ses yeux : sa supérieure aux prises avec un renard alors qu'un autre, hésitant entre aider son congènere et déterrer le lapin qu'Etoile Fauve avait enterré, tourna sa tête vers le nouveaux venus, faisant germer dans son cerveau une troisième altérnative : attaquer ce chat noir qui risquait de perturber son repas, le tuer et l'ajouter à son dîner.
Le félin en question réitera son juron, le danger paralysant son répertoire pourtant généralement fournit.
Sans attendre que celui-ci se libère, il se jeta sur le renard, passant à la trappe les habituels préliminaires : sa seule chance était dans l'attaque : le renard était trop puissant pour que Coeur de Cendres puissese permettre de lui laisser le bénéfice de l'initiative.
Cependant, suite à un mouvement assez étrange de tête à queue de l'assaillit, le guerrier se retrouva non pas en position de mordre la nuque du renard mais sa queue, ce qui ne changea cependant rien à sa tactique : il mordit violement la queue rousse, ce qui fit couiner l'animal.

>Etoile Fauve fut desarçonnée lorsque la renarde fit un brusque tour sur elle même et la meneuse se retrouva entre les pattes de la bestiole rousse. Découvrant des crocs, elle mordit l'épaule de son adversaire et les deux bêtes roulèrent dans la poussière en poussant des cris furieux. Etoile Fauve eut soudain le dessous mais ses pattes arrières se détendirent violement, faisant décoller la renarde qui alla heurter un tron puis retomba, sonné. La meneuse se releva aussitôt et bondit sur le mâle aux prise avec son guerrier, saisisant la peau de son cou et le forçant a lacher prise. Le renard fut renversé et Etoile Fauve lui immobilisa l'arrière train tout en lui griffant furieusement le flanc.

Le mâle ne pensait plus qu'à une chance : s'enfuir du lieu de combat, échapper à cette bêtes furieuses qui lui faisaient horriblement mal et allé se nourrir honnêtement en allant chasser soi-même sa nourriture.
C'est à ces fins que le renard déploya toute son énergie : il décocha des ruades violentes afin de se libéré, tout en claquant des mâchoires afin de repousser le guerrier qui immobilisait sa tête et sa nuque.
Les deux chats, surpris pas cette soudaine violence, ne parvinrent pas à s'abriter contre les coups qui leurs pleuver dessus : Etoile Fauve se fit cueillir au menton par une patte postérieur du renard, qui l'envoya percuter un pin avec force, recouvrant la blessée d'une fine pluine d'aiguilles vertes.
Son arrière train libéré, il pu plus facilement se défaire de son deuxième adversaire en le mordant violement à la nuque, arrachant un cri de rage au chasseur qui s'effondra presque aussitôt.
Celui-ci hors de combat, le renard partit pour s'enfuir, mais un appel pressant de sa compagne le rappela à l'ordre : il fallait se débarrasser de la redoutable combattante féline...

>Complètement sonnée, Etoile Fauve releva la tête, distinguant une forme noir effondrée un peu plus loin, puis une forme rousse s'approcher d'elle. La meneuse se releva, chancela lègerement puis se reprit. Poussant un grondement furieux, elle se redressa de toute sa taille, pelage hérissé et crocs découverts, si bien qu'elle doublait presque de taille. Elle bondit avec un vitesse fulgurante vers le mâle et lui griffa le museau, faisant jaillir le sang. Tandis que le prédateur secouait la tête pour se débarasser du liquide rouge qui avait giclé dans ses yeux, la femelle lui sauta a la gorge et planta profondement ses crocs dans le pelage roux, transperçant la peau fragile et faisant couler du sang dans sa bouche. Le renard se cabra et elle lacha prise, tombant sur le dos. L'autre renarde la saisit a la nuque en mordant profondément et la traîna sur une longueur de queue, puis voyant sont compagnon en train de mourir, elle s'enfuit en couinant tandis que son congénère tombait sur le flanc. Etoile Fauve releva la tête, triomphante, mais elle vacilla soudain. Avec plus d'étonnement que de douleur, elle aperçut alors du sang qui coulait sur son épaule et au moment ou elle réalisa cela, un douleur fulgurante se rapella a elle sur sa nuque. Le sang gouttait par terre, et la meneuse sentit ses pattes se dérober sous elle. La forêt se brouillait et les son devenaient sourd. Etoile Fauve cligna des yeux et sursauta. Elle se trouvait dans la clairière des quatres chênes, prés d'EtoileTigrée, le chef a qui elle avait succédé.
-Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi...pourquoi suis-je ici ?
La meneuse ne comprenait rien, comment pouvait elle être arrivé là ?-
-Mais...Etoile Tigrée...pourquoi suis-je avec toi ?-
-Ce n'est rien, Etoile Fauve. Tu as simplement perdu ta première vie.-
-Quoi ?-
-Aveuglé par le combat tu ne t'en es certainement pas rendue compte mais le renard t'as saisie a la nuque et la blessure qu'il t'a infligée était plus grave qu'un simple morsure...Mais ton corps est prés a recevoir ton âme a présent, sois prudente, Etoile Fauve.-
Il lui adressa un simple sourire puis tout redevint noir.
Etoile Fauve ouvrit les yeux dans la fôret, le cadavre du renard gisant prés d'elle. Elle se releva en chancelant et regarda autour d'elle, ahurie. Coeur de Cendre était couché plus loin, blessé a la nuque.
-Ceur de Cendre...ça va ? haleta-t-elle.

Le corps prostré en question répondit à la question d'Etoile Fauve par un grognement franchissant avec difficulté la limite entre l'audible et l'inaudible. Le pelage du guerrier était sale à l'endroit de la morsure que lui avait infligé son adversaire.
Du sang coulait sur sa fourrure noire, la teintant de rouge et la transformant en plusieurs épis collés ensemble par l'hémoglobine.
Les yeux du guerrier il y a peu gris argent étaient maintenant ternes, et une couche visqueuse les recouvraient.
Son ventre se soulevait encore, irregulièrement, et à chaque expiration un râle sortait de la bouche du guerrier de l'ombre.
Sa queue s'agitait encore faiblement, elle aussi blessé à moult endroits.
le chat noir ne tenta même pas de se remettre debout : il savait pertinement qu'une tentative ne servirait à rien, sinon à consommer le peu de ses forces qui lui restait, et si il ne l'avait su, il s'en serait vite rendu compte.
Un corbeau se posa non loin du blessé, lançant osn croassement de mauvaise augure vers le ciel, semblant dire "cette carcasse est à moi, que personne ne me dérange dans mon repas". Ceci fait, il s'approcha du guerrier déchu, s'apprêtant à se servir de son bec aiguisé...

>Etoile Fauve se releva et cracha furieusement. Effrayé, le corbeau sursauta mais ne sembla pas décidé a bouger. La meneuse s'approcha vivement et lui assena un bon coup de pattes, griffes sortit. Sentant sa faiblesse, l'oiseau n'avait pas pris la peine de reculer. Erreur. Assomé, il tomba raide et la femelle l'acheva d'un coup de dents avant de la traîner vers le guerrier. Voyant le flot de sang qui goutait de sa nuque, elle se mit a lécher doucement la fourrure sombre de Coeur de Cendre, puis chercha des yeux quelques toiles d'araignées. Elle revint avec des praires dont elle fit couler le jus sur la plaie pour éviter l'infection puis banda le tout. Elle n'était pas guerisseuse mais ça devrait suffir pour rentrer au camp. Elle poussa du museau le corbeau vers le guerrier.
-Mange, Coeur de Cendre. J'ai perdu une vie, toi tu n'en a qu'une. Il faut qu'on rentre au camp pour prévenir le Clan qu'il y a des renards, et te soigner. Courage.-

Bien que dans un état déplorable, Coeur de Cendres fut assomé par la nouvelle : partiellement à cause de son manque de vigilance, sa chef avait perdu une ne ses neuf vies...
Il se sentit misérable : quel guerrier était-il pour faillir de telle façon à sa tâche ? Il aurait mieux fait de se faire tuer par une bête rousse... Comment allait réagir le clan à cette nouvelle ?
°Quel incapable je fais : siune simple expedition de chasse qui tourne par ma faute au désastre, quel serait le résultat sur le champs de bataille ?°
Cependant, par soucis d'obéir à Etoile Fauve plus que par envie de survivre, il déplia une de ses patte avant -la moins amochée- afin de ramener l'opportuniste volatile vers sa gueule. Il l'ouvrit légèrement, laissant appraître ses canines rouge de sang, et croqua le corbeau -à moins que ce soit une grive ? il le voyait pas très bien- : le goût de la chair -imonde, c'était bien un corbeau- lui donna un peu de force, et il finit le corbeau en quelques bouchées.
Le regin d'énergie provoquée par la viande filandreuse lui permit de lâcher un :
-Je ne suis pas digne du clan de l'ombre.
Il gardait la tête baissée, n'osant pas regarder sa chef dans les yeux. Celle-ci ne put donc voir les deux grosses larmes qui partirent de ses yeux vitreux pour rouler sur ses joues poisseuses.
°N'arriverai-je jamais à proteger quiconque ? Ce n'est pas lui qui aurait dû se sacrifier, mais moi, il aurait fait un bien meilleur guerrier que moi...°
Il releva finalement légèrement la tête, mais toujours sans regarder la chef.
-Achève moi.
Il déglutit avant de continuer :
-Achève moi. Le clan n'en saura rien, tu diras que les renard m'ont eu.
Comme tu ne diras pas que ces bêtes t'ont prises une vie par ma faute.

>Etoile Fauve frissona. Qu'arrivait-il au guerrier pour que l'abbatement s'abatte soudain sur lui comme une chappe de plomb ? Elle avait perdu une vie, mais il lui en restait huit, cependant ! Et de toute façon elle ne tuerais jamais un de ses guerriers, de sang froid qui plus est !
-Coeur de Cendres, redis ça encore une fois et je te jure que tu gardera le clan jusqu'a la fin de ta vie ! J'ai perdu une vie, d'accord. Que pouvait-tu faire ? Te jeter a mon secours alors que tu te battait était impossible. Peut-être même que tu aurais été tué ! A quoi ça aurait servit ? Si l'autre jour, a la décharge, tu ne m'avais pas aidé, j'aurais peut-être perdu ma seconde vie aujourd'hui. Le Clan de l'Ombre a besoin de guerriers tels que toi, tu mérite ta place parmis nous, plus que d'autres.-
Elle lui donna un léger coup de museau pour qu'il se relève et lança:
-On rentre. Je dirais au clan que j'ai perdu une vie, ils doivent le savoir. Mais ils sauront aussi que sans toi le renard m'aurait peut-être blessée plus serieusement, peut-être même ajoutée a son dîner.-
S'ébrouant pour débarasser sa fourrure des aiguilles, elle se chargea d'un l'apin en désignant l'autre d'un mouvement de queue.
-SI tu ne te sens pas trop mal, prends le, ça sera ça que cette foutu renarde n'aura pas.-

Le guerrier, infiniement las, se leva péniblement sur trois pattes, celle avant droite étant replié sous son corps, ce qui ne lui facilita pas la dure tâche. Il réussit cependant, et s'approcha de la dépouille de lapin, ce déplaçant comme ce rongeur, les pattes arrière passant devant les, la patte avant. Il saisit la proie par la peau du cou, ce qui lui arracha un grognement étouffé par son fardeau. Il s'approcha de la chef qui l'attendait quelques pas plus loins, son poids suplémentaire se balança au bout de sa gueule, encombrant sa démarche de lapin bien maladroite. Bien que le rongeur aux grandes oreilles soit plutôt léger, il entraînait la tête du chasseur vers le bas, ne lui permettant pas de voir devant lui. Il continua droit devant lui, et aurait réussit à atteindre Etoile Fauve, si un pin n'avait pas décider de prendre pied ici. La tête d'un chat sauvage n'étant pas faite pour jouer aux percussions avec un arbre, Coeur de Cendres tomba en arrière, ne pouvant reprendre son équilibre. Ses pattes en l'air, le lapin toujours dans sa gueule, il avait l'air plus grotesque que jamais.

>Etoile Fauve jeta un bref regard derrière elle pour vérifier que Coeur de Cendre la suivait sans trop de peine, puis lacha le lapin et s'approcha du guerrier qui venait de se prendre un arbre en pleine face. L'aidant a se relever, elle saisit le lapin et s'éloigna de quelques pas, puis 'enterra assez profondément pour en camoufler un peu l'odeur.
-J'enverrais une patrouille le chercher, il enterrerons ou ramènerons le renard, bien que je doute que ça se mange.-
Elle retourna se saisir du lapin, puis soutint Coeur de Cendres pour l'aider a marcher en ménageant sa patte blessée. Arrivée en vue du camp, elle fit un pause puis lança:
-Je vais rentrer en premier pour que tu suive sans te faire harceler de questions. On y va.-
Elle ramassa le lapin puis commença a descendre avec précaution la pente du ravin.

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