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Adieu, LGDCat Life.
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| | | • il faut toujours tout compliquer || pv Sanglante |  |
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Astrale
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| Sujet: • il faut toujours tout compliquer || pv Sanglante  Jeu 27 Aoû - 13:51 | |
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Courir. Courir pour rattraper le temps, pour pouvoir aller de l'avant. Fine, élancée, la silhouette s'élançait dans les forêts, un éclat de détermination brillant dans son regard. La saison des feuilles nouvelles toucheraient bientôt à sa fin. La chaleur était étouffante et le ciel nuageux, signe qu'un orage rafraîchirait le temps en fin de journée. Depuis peu un vent fort balayait les territoires essayant de détruire la chaleur étouffante. Pourtant, elle courait, toujours plus loin, toujours plus vite. Lune de miel.
Enfermée pendant si longtemps dans le camp de la rivière, sans autre possibilité que de ruminer sa vie misérable, ange déchu dont les ailes avaient été brisées. En cet instant, sa liberté retrouvée, elle ne ressemblait plus à la faible reine que tout le monde voyait en elle. Elle était une guerrière. Endurcie par les épreuves, brisée et pourtant si belle, ses yeux d’un bleu azur brillant d’une flamme indestructible. Ce n’était plus la maigre chatte qui semblait enfermée dans un monde dérisoire, incapable d’en sortir pour voir le soleil se lever ou la lune illuminait son pelage. Non, elle était de nouveau libre. Peut être pas pour longtemps, mais assez pour lui redonner toute sa splendeur. Ce n’était plus sa maigreur qui frappait au premier regard, mais cette détermination, une détermination sans faille, une beauté royale. Fille de chef elle l’était. Il y avait en elle, une grâce certaine, un petit quelque chose qui rappelait son père sans sa posture. Elle était la fille d’Etoile de Granit. Et si elle n’en était parfois pas très fière, elle ne serait plus faible.
A présent la belle courait, ses pattes foulant à peine le sol, tandis qu’elle respirait à nouveau. Elle s’arrêta à la frontière qui séparait son clan de celui du clan du vent. Haletante, elle reprit doucement son souffle, ses pensées se dirigeant vers le chat qu’elle aimait et sur ses enfants. Parfois, même souvent, elle se demandait pourquoi il avait fallu qu’elle tombe amoureuse du fils de la chatte qui avait brisé sa vie. Le clan des étoiles semblait porter un intérêt morbide à leur famille. Bien sûr, elle ne le savait pas à l’époque, mais, bordel, pourquoi fallait-il toujours que tout se complique ! Elle secoua furieusement son pelage tricolore, sa queue balayant le sol.
Son regard éclatant parcouru l’immense plaine du clan du vent, tandis qu’elle humait l’air, cherchant une odeur reconnaissable. Cœur d’Emeraude ! Il était passé par là récemment ! Cette pensée illumina son doux visage et elle traversa la frontière, se retrouvant en plein territoire ennemi.
Miel savait qu'elle avait 95 pourcents de chance de tomber sur quelqu'un d'autre que Coeur d'Emeraude. Et si elle tombée sur Sanglante, les hostilités seraient encore plus marquées et elle risquait d'y passer. Au final, elle compliquait de beaucoup la situation et ça depuis le début. Injuriant silencieusement son père pour avoir trompé Sanglante, Sanglante pour avoir tromper son père, Sanglante pour avoir tuer sa mère, Son père pour l'avoir oublié, Emeraude pour avoir été si compréhensif, Astrale avec son arrogance familiale et sa fragilité cachée derrière des répliques acerbes.... Outch. ah bah ça en faisait du monde qu'elle injuriait. Perdu dans ses pensées, elle restait cependant sur le qui-vive. La chance n'était pas de son côté et le vent l'empêchait de déterminer si quelqu'un approchait. Elle serra les crocs, la brise se levant soudainement, ébouriffant au passage son magnifique pelage. Au loin, elle distingua une silhouette au pelage noir. Restant sur ses gardes, elle vit bien que celle-ci l'avait repérée.
Bon maintenant elle avait 98 pourcents de crever et 2 pourcents d'être heureuse.
Vive le suicide !
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| | | | Etoile de Larme
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| | Sujet: Re: • il faut toujours tout compliquer || pv Sanglante Jeu 27 Aoû - 14:52 | |
| Couchée sur le flanc, une patte arrière sous le menton, Etoile Sanglante dormait, ou plutôt, essayait. L’agitation du Camp était telle que, même après sa nuit blanche – la féline avait passé le temps en prenant toutes les patrouilles – elle ne parvenait à sombrer dans le sommeil. Exaspérant. Les yeux mi-clos, roulé en boule le plus loin de l’entrée de sa tanière possible, elle tentait, en vain, d’atténuer le boucan qui venait de l’intérieur du Camp. Des oiseaux, des guerriers avec leurs apprentis, de sales chatons braillards – Etoile Sanglante détestait les chatons. -, pas mal de passage devant son antre.. Elle finit par exploser. Bondissant sur ses pattes, elle serra les dents puis sortit d’un pas vif de sa tanière, faisant voler le rideau de lichen.
« MAIS BORDEL ON PEUT PAS DORMIR EN PAIX DANS CE MONDE DE MERDE !? »
Les félins sursautèrent lorsque leur meneuse hurla. Connue pour ses colères, la meneuse. Elle s’avança encore de quelques pas dans le silence le plus complet, sortant de l’ombre du Promontoire à une vitesse calculée. Elle tourna la tête à droite, à gauche, jaugeant ses guerriers qui la fixaient, immobiles.
« Je patrouille. Seule. Frontière avec le Clan de la Rivière. Ne vous étonnez pas si je rentre tard ce soir. Si ce n’est pas demain. »
Alors qu’Etoile Sanglante s’engouffrait dans le tunnel d’ajoncs, les chats échangèrent des murmures excités. Qu’allait-elle faire encore ? Chasser sur le territoire du Clan de la Rivière ? Ou tout simplement emmerder ce pauvre Etoile de Granit ? Ha, pauvre chat, il devait s’en prendre plein la gueule pendant leurs rencontres, lui ._. Ou alors, elle projetait de stériliser Lune de Miel, sans anesthésie et sans points de suture pour réparer tout cela, bien sûr. Ho putain, ça me plaît cette petite idée.
La noire s’élança donc vers la frontière avec son tendre aimé, j’ai nommé sieur Etoile du Granit, dans l’espoir de pouvoir faire en sorte que sa môme n’ai plus jamais de gosses. La délicatesse de la Sanglante épatera toujours tout le monde. Elle se dirigea donc d’une course déterminée vers les Plaines, qui s’étendaient des Quatre Chênes aux Hautes Pierres, avec une frontière commune entre son Clan et celui de la Rivière ? Et là, scrouik. Personne en vue. Elle n’aurait pas une bonne raison de se battre avec un chat du Clan de la Rivière ;_ ;. Et soudain, le vent porta vers elle une odeur. Une senteur d’humidité, de poisson et d’herbe mouillé. Le Clan de la Rivière. Etoile Sanglante s’arrêta immédiatement, alors qu’elle brûlait de courir à toute vitesse vers la provenance de l’odeur. Elle entrouvrit la bouche, humant longuement l’air, le sentant, le goûtant.
Oui. C’était elle.
Sa proie.
Etoile Sanglante prit le temps de savourer l’odeur de son Clan, mêlé à celle de l’inquiétude, une si légère inquiétude qu’elle faillit contrarier la noire. Mais elle était là. Lune de Miel avait pénétré sur son territoire. Magnifique erreur. Peut-être la dernière de sa vie. La noire se dirigea vers la mère d’Epines et d’Ivoire, la découvrant d’aussi près pour la première fois. Et là, elle pris un coup.
Miel était belle. Tout simplement belle. Son pelage isabelle était court, son poitrail et ses pattes avant blanches. Et ses yeux. Ce fut ça qui fit flancher la meneuse noire. Ses yeux. Des prunelles d’un bleu profond, magnifique. Elle n’en avait jamais vu de telles, et se prit à envier la Reine.
Pourquoi ? Peut-être parce qu’elle n’avait pas connu ce que la noire avait enduré ? D’abord, Sanglante, elle avait vu sa mère se faire déchiqueter devant ses yeux, trop jeune pour se rappeler de l’assassin. Ensuite, elle avait eut pour mentor ce tueur, qui avait assassiner ensuite son père. Elle avait vu son apprenti, son premier, son préféré, se faire tuer dans une guerre. Elle avait tué sa meilleure amie. Elle avait du supporter la mort de ses deux enfants, et ensuite la trahison de son seul fils survivant. Et surtout, elle n’avait pas du voir son aimé la tromper.
Oui, Etoile Sanglante était bel et bien jalouse de la jeune Lune de Miel..
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| | | | Astrale
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| | Sujet: Re: • il faut toujours tout compliquer || pv Sanglante Ven 28 Aoû - 17:06 | |
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Combien de fois avait-elle rêvait ou pensait cette rencontre ? Combien de fois avait-elle maudit cette meneuse qui avait brisé son enfance ? Trop pour qu’on puisse les compter. Mais jamais, oh grand jamais elle n’avait pensé à la rencontrer seule et non pas à son avantage.
Et à présent, elle restait figé. Figée devant la femelle qui avançait vers elle. Figée devant celle qui avait tué sa mère. Figée, incapable de réagir. Comme elle aurait voulu l’attaquer, plantée ses griffes dans la chair de la grande Etoile Sanglante. Comme aurait voulu partir pour l’oublier. Et oh comme elle aurait voulu que tout soit moins compliqué. Petite, elle avait admirée la grande et terrifiante Sanglante. Jusqu’à ce qu’elle comprenne. Qu’elle comprenne qu’elle avait tué sa mère.
Souvent on s’était demandé pourquoi, pourquoi Miel était tombé amoureuse de son fils. Et pourquoi ne montrait-elle pas sa haine et sa détresse ? Ces questions restaient sans réponse même aux yeux de ses proches. Elle avait tout enfermé, tout emprisonné au fond de son cœur, pour ne pas que la rancune vienne empiéter sur l’amour qu’elle portait à Cœur d’Emeraude. Pour ne pas que la haine, folie meurtrière qui se propageait en elle, ne brise son idylle. Elle était prête à le supporter, chose que son père n’avait pu comprendre. Comment sa fille pouvait supportait le meurtre de sa mère ? Elle ne le pouvait pas, se contenter de l’enfermer, se contenter d’essayer d’être heureuse. Et elle l’avait été, derrière le dos de son père, derrière le dos de son clan, sauvé par l’amour de Cœur d’Emeraude.
Aucun son ne sortit de la gorge de la reine, son magnifique regard océan posait les prunelles rougeoyante de la chef du clan du vent. Essayant de contrôler l’irrésistible envie de vengeance qui montait en elle, essayant de tout contrôler pour lui.
Un murmure franchie enfin ses barrières :
« La terrifiante Etoile Sanglante… »
Un rire cristallin la secoua en pensant à l’ironie de la situation. Elle se trouvait devant sa belle-mère, celle-ci projetait surement de la réduire en charpie et pour la première fois de sa vie, Miel ne cachait pas sa haine envers la meneuse. Oh bien sûr, elle ne prenait pas forme, mais son regard si clair était fait d’une colère froide, colère que son corps ne montrait pas. A peine si elle était inquiète. Son regard parcouru la plaine, comme hors du temps. Le regard dans le vague…
« C’est drôle…Je me suis toujours imaginé cette scène, je te rencontrais enfin, seule. Sauf que dans cette scène, j’étais sensé me venger de tout le mal que tu m’as fait. Il faut croire que je préfère laisser cette tache à mon père, il s’y prend à la perfection et toi de même… »
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| | | | Etoile de Larme
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| | Sujet: Re: • il faut toujours tout compliquer || pv Sanglante Ven 28 Aoû - 23:19 | |
| « La terrifiante Etoile Sanglante .. »
La chatte eut un rire léger, trop beau, trop joyeux, trop inconscient pour être véridique. Elle se tut après quelques instants, ses prunelles océans, d’un bleu si magnifique, si profond reflétant toute la haine qu’elle avait emmagasiné à l’encontre de sa « belle-mère ». Elle ne la regardait pas, préférant à ses prunelles rouges l’élégance de la prairie sous le vent léger. Décidément, Lune de Miel était bien peu respectueuse à l’encontre de la meneuse qu’était Etoile Sanglante. Cela ne plaisait pas des masses à la noire, d’ailleurs, mais tout son être était captivé par la jolie chose qu’elle avait devant elle, sans toutefois que son corps ne montre ses sentiments. Alors qu’elle aurait dû haïr Lune de Miel, alors qu’elle aurait dû se jeter sur elle, toutes griffes dehors, et lui faire payer son amour, Etoile Sanglante se surpris à éprouver un curieux sentiment : de la satisfaction. Elle était étrangement contente de savoir son fils amoureux de cette jeune chatte, malgré son Clan ennemi, malgré son père, malgré tout ce qu’elle avait ressenti avant de la voir pour la première fois depuis qu’elle connaissait leur liaison. De même, elle se savait tout à fait incapable de ne serait-ce qu’attaquer sérieusement la femelle. Si elle le pouvait, elle éviterait le combat, bien que ce ne soit pas dans sa nature d’être diplomate.
Cette gamine lui plaisait. Elle ne ressemble pas tellement à son père, finalement.
« C’est drôle .. Je me suis toujours imaginé cette scène, je te rencontrais enfin, seule. Sauf que dans cette scène, j’étais censée me venger de tout le mal que tu m’as fait. Il faut croire que je préfère laisser cette tâche à mon père, il s’y prends à la perfection, et toi de même .. »
Ho, je vois. Hargneuse, la petite. Ce n’était pas comme ça qu’elle allait rétablir la paix entre la grand-mère paternelle de ses enfants et leur famille maternelle. Mais bon, elle ne semblait pas très coopérante pour cette tâche, préférant, apparemment, rajouter de l’huile sur le feu. Puis, une partie de ce qu’avait dit Lune de Miel revint en mémoire de la noire. « J’étais censée me venger de tout le mal que tu m’as fait. » Mais qu’avait-elle fait, à part empêcher Cœur d’Emeraude de voir son aimé, ce que tout Chef aurait fait ? Elle avait déclaré la guerre à Etoile du Granit, mais aucun des deux ne s’était attaqué à la chatte ou à ses enfants, ni au père. Elle ne comprenait pas. Ou plutôt ne voulait pas comprendre. Intérieurement, elle savait très bien l’origine de cette phrase. Alors comme ça, il lui avait dit .. Et bien soit. Il lui avait dit. Lune de Miel savait que celle qui avait tué sa mère n’était autre que la grand-mère de ses enfants. Etoile Sanglante ne put, étrangement, s’empêcher de ressortir un léger malaise. Cette chatte avait tout, en réalité pour lui en vouloir. Et pourtant, elle n’avait rien demandé. C’était la meneuse du Clan du Vent, elle-même, qui lui avait déclaré la guerre. Si elle avait suivit son instinct guerrier, elle se serait déjà jetée sur la reine pour la faire sortir de son territoire. Et, éventuellement, la tuer ou la blesser. Mais elle s’en savait incapable.
Parce qu’elle ressemble à sa fille, comprit-elle.
« Tu ne pourras voir ton aimé ou tes enfants aujourd’hui, Lune de Miel. Je crains que tu ne doives attendre la prochaine Assemblée pour les rencontrer une nouvelle fois. Et puis.. J’ai moi aussi souvent pensé à cette rencontre. Toi, moi, seules avec le vent, la nature. Dans la plupart des mes songes, je me jetais sur toi et je t’égorgeais. Mais, étrangement, maintenant que tu es là, maintenant que je te vois, devant moi, déterminée et rancunière, je me sais incapable de te tuer. Sais-tu pourquoi ? Sûrement parce que ta fille, qui te ressemble tant, est mon apprentie. »
Etoile Sanglante planta ses prunelles rouges dans les yeux de son interlocutrice. Elle était restée polie, ne l’attaquant pas de ses mots, préférant pour une fois ses paroles à ses griffes. Autant de diplomatie de la part de la grande femelle au poil charbonneux était rare et, une fois n’est pas coutume, c’était avec la gentille que la mauvaise était amicale. Peut-être était-il temps pour Etoile Sanglante de grandir ? D’oublier ses rancunes, d’oublier ses préjugés, et de voir par elle-même si Lune de Miel ne méritait pas sa chance ? Peut-être. Mais la femelle avait peur de changer. Elle se plaisait ainsi, et avait peur de se perdre, peur de ne plus être la même chatte qu’avant, de trop changer. Sa réputation était comme une protection, et elle rechignait, non, elle était terrorisée à l’idée de s’en éloigner. Revêtir ce masque rassurant, familier qu’elle aimait tant était devenu une seconde nature chez elle. Non, elle avait cessé de le croire comme un masque, gardant perpétuellement son attitude et ses paroles. Même avec sa sœur. Même seule. Sûrement pour se convaincre elle-même de sa crédulité. Mais là, alors qu’elle voyait enfin Lune de Miel après son accouchement, elle sentait son masque se fissurer peu à peu, étrangement ému par cette jeune mère qui était prête à braver une chatte qui avait déjà tué sa propre amie, pour rejoindre son aimé et ses enfants. Elle sentait une étrange tristesse l’envahir, nostalgie de l’amour qu’elle avait jadis entretenu avec Etoile de Granit, et qu’elle avait pensé identique à celui de Lune de Miel, avant de découvrir qu’elle préférait d’autres félins à Etoile du Granit.
Ce devait être ce jour là.
Ce devait être ce jour là que Lune de Miel avait commencé à la haïr, sans même la connaître, sans même savoir son identité, en se la représentant comme la tueuse au pelage de nuit qui avait assassinée sa mère. Et quand elle avait su, elle avait vraiment dû la haïr de toutes ses forces. Parce qu’Etoile Sanglante elle-même le savait. Parce que Lune de Miel l’avait bien vite compris.
Parce qu’Etoile Sanglante n’avait agit ainsi que pour survivre.
Telle est la loi dans la forêt. Attaquer avant d’être attaquée, au risque de voir couler du sang. Blesser avant d’être blesser, même si on vous haït, même si on veut vous tuer, même si vous rêvez d’une vie normale qui ne vous sera jamais offerte.
Oui, Etoile Sanglante prenait peu à peu conscience de l’infantile chatte qu’elle avait été lorsque ses crocs avaient eut raison de Rose de Brume
[ Si c'est pas joli, ce RP x). ]
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| | | | Astrale
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| | Sujet: Re: • il faut toujours tout compliquer || pv Sanglante Lun 31 Aoû - 17:40 | |
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Pourquoi était-elle si peu inquiète ? Pourquoi n'y avait-elle pas une once d'inquiétude dans son myocarde ? Aux battements de ce dernier, la femelle ferma doucement ses paupières. Essayant d'ignorer la folie meurtrière qui pouvait se répandre dans ses veines, folie qu'elle tenait certainement de son père. Quand elle rouvrit ses prunelles océans et qu'elle croisa le regard sang de la magnifique meneuse, un soupir silencieux retentit dans son esprit. Comme elle aurait voulu l'oublier, oublier le mal qu'elle avait déclenché dans son esprit. Oublié la panique, la détresse et il faut bien avouer, la peur qui s'était allumé dans son esprit lorsqu'elle avait vu sa mère morte. Sa mère, si douce, si attentionnée, son portrait craché à vrai dire. En effet, Lune de miel ressemblait à sa mère, fragile et pourtant bien plus forte qu'il n'y paraissait. Le sang d'un chef coulant dans ses veines, un courage et une détermination inébranlable flambaient en elle. Et bien que son myocarde qui battait d'un rythme régulier prouvait que la femelle n'était que douceur et compréhension, elle avait emmagasiné beaucoup trop de haine à l'encontre de la meneuse pour pouvoir la cacher. En effet, depuis le moment où elle avait vu le corps sanglant de sa mère, depuis le moment où son père lui avait donné son dernier geste d'affection, serrant sa douce fille dans ses pattes. Lui murmurant qu'il obtiendrait vengeance et que ce crime ne resterait pas impuni, depuis ses paroles si attentionné, cette vision sanglante, la haine comme la détresse s'étaient encrés dans son palpitant, caché aux yeux de tous.
Car en effet peu voyaient une menace dans la douce reine qui lorsqu'elle était enfant, était seule et parfois rejetée en raison de son ascendance. On pensait qu'elle obtenait des faveurs du chef si impassible, si inébranlable, après tout n'était-elle pas sa fille chérie ? Celle qu'il venait voir quand elle n'était qu'un chaton à peine sorti du ventre de sa mère, celle qui pouvait l'embêter alors qu'il ne l'aurait permis à personne d'autres ? Mais elle n'était plus cette chatte là. Plus depuis que la meneuse du clan du vent avait tué sa mère, forçant quelque part son père à se venger. Plus jamais elle n'avait eu le droit à un geste de tendresse, à peine s'il se rappelait de son existence. Il avait fallu qu'elle aille voir ailleurs pour qu'il se rende compte qu'il pourrait la perdre. Lorsqu'elle était revenue, épuisée tenant dans sa gueule deux boules de poils, l'une grise, l'autre noir, il l'avait enfermé dans le camp. Ne lui laissant aucune possibilité d'être heureuse, aucune possibilité de pouvoir vivre, l'abandonnant à son chagrin encore une fois. Pauvre ange, alors que la vie lui souriait enfin, son père avait réussis à briser ses rêves, l'empêchant de sortir pendant six lunes en dehors de quelques sorties accompagnées par des reines ou par des guerriers. Sa fille était partie, ne supportant pas de rester confiné à l'intérieur, ne supportant pas les insultes. Seul Nuage de jais avait tenu, lui qui aimait sa soeur d'un amour qui en devenait presque inceste, lui qui considérait Pluie comme sa moitié, son tout, sa perfection. Elle l'avait abandonnée lui aussi, le laissant seul et renfermé. Le laissant devenir comme son grand père, aussi indéchiffrable, aussi dur et froid et magnifiquement moqueur, se foutant de tout. Nuage de jais voulait vivre sans insultes et sans blasphèmes. N'obéissant d'ailleurs qu'à sa mère, qui devenait plus rancunière, plus déterminé, plus fragile également.
Mais à présent, il l'avait laissé partir. Il avait fallu que Granit perde une vie pour se rendre compte qu'elle finirait pas mourir. Car, pendant six lunes, elle n'avait vu ni Coeur d'Emeraude ni deux enfants à qui elle avait donné la vie. La douleur lui était insoutenable en cet instant, alors qu'elle se retrouvait devant sa belle-mère, qui ne montrait aucune envie de l'attaquer. Le doute passa un court instant dans son regard bleuté et elle redressa la tête, le soleil venant se reflétait sur son pelage. Les parties rousses semblèrent prendre feu tandis que ses yeux étaient illuminés par l'astre du jour.
ETOILE SANGLANTE - « Tu ne pourras voir ton aimé ou tes enfants aujourd'hui, Lune de Miel. Je crains que tu ne doives attendre la prochaine Assemblée pour les rencontrer une nouvelle fois. Et puis.. J'ai moi aussi souvent pensé à cette rencontre. Toi, moi, seules avec le vent, la nature. Dans la plupart des mes songes, je me jetais sur toi et je t'égorgeais. Mais, étrangement, maintenant que tu es là, maintenant que je te vois, devant moi, déterminée et rancunière, je me sais incapable de te tuer. Sais-tu pourquoi ? Sûrement parce que ta fille, qui te ressemble tant, est mon apprentie. »
Cette fois ce fut la détresse, ou plutôt, une douleur insoutenable qui semblait déchirer son myocarde, tandis que rien ne semblait le prouver son regard la refléta un court instant, assez longtemps pour qu'Etoile Sanglante puisse la voir. Sa si belle petite fille, sa douce boule de poil blanche qu'elle avait tout de suite adoré lorsque celle-ci était née, après Nuage de jais. Elle se souvenait d'avoir demandé à son aimé de l'appelait Patte d'ivoire, cette fourrure blanche et ses petits yeux turquoises. Un tendre sourire apparut sur son visage, le regard perdu dans ses doux souvenirs. A quoi ressemblait-elle maintenant ? A quoi ressemblait sa fille ? Comment était son fils à présent ? Si Ivoire était l'apprentie de Sanglante qui était l'apprenti de Nuage d'Epines ? Trop de questions, sans réponses malheureusement. Sa fille lui ressemblait-elle vraiment ? Elle savait que Pluie était aussi douce qu'elle, mais parfois elle avait montré une désinvolture proche de Etoile Sanglante. Elle articula doucement, évitant le regard qui était il faut le dire un peu flippant de sa belle mère.
LUNE DE MIEL - « Elle est belle n'est-ce pas ? Je me souviens de son doux pelage blanc. Elle a été la première à ouvrir les yeux. Quand le soleil s'est reflétait sur son pelage j'ai tout de suite su que je voulais l'appeler ainsi. Même si je savais que je ne la reverrais pas avant longtemps, même si je savais que mon père m'aurait sûrement tuer d'ici là pour être aller voir ailleurs alors qu'il m'avait complètement oublié. »
Un rire la secoua, déjà un peu plus sincère, essayant d'enfermer la douleur de l'absence qu'elle avait ressentie. Elle avait toujours été si douée pour cela. Enfermer ses sentiments, les oublier pour essayer d'être heureuse. Si dure et si facile à la fois. Mais souvent ils resurgissent, au moment où on s'y attend le moins... Plantant ses prunelles azures dans celles rubis de la meneuse :
LUNE DE MIEL - « Qu'est ce qui te fait croire que je serais à la prochaine assemblée Etoile sanglante ? Qu'est ce qui te fait croire qu'il ne m'aura pas renfermé dans le camp d'ici là, m'empêchant d'aller voir Coeur d'Emeraude pour ne pas salir sa réputation, pour ne pas que j'oublie que je suis la fille du chef de la rivière. S'il m'a laissé partir aujourd'hui, je ne pense pas qu'il recommencera. »
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