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| "Shane - L'Ange Disparu" Tome I - 31 Chap. [no complet] | |
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Perle de Givre
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| Sujet: Re: "Shane - L'Ange Disparu" Tome I - 31 Chap. [no complet] Ven 26 Sep - 21:02 | |
| CHAPITRE VINGT-QUATRIEME
17.11 Ma sortie du bâtiment appelé Collège fit tourner la tête de plus d'un dans ma direction d'un groupe nombreux, d'autres riaient bêtement pour je ne sais quelles raisons, même un se mit à siffler, me faisant un clin d'œil. « Alors, se moqua Tristan, un mec de troisième, on smack les mecs à longueur de journée ? » Une gêne immense me monta, laissant mes joues devenir d'une couleur rouge, une chaleur – en depit de la saison froide – m'envahit sans prévenir. Je respirai un bon coup, décidée à affronter ses abrutis démunis de cerveau. « C'était assez langoureux pour toi ? » me demanda un autre, s'approchant dangereusement de moi. D'autres observés la scène, amusés et étonnés à la fois. Dans la foule observatrice, se trouvait Sandy, qui me jeta un regard blessé. Kenzo arriva, poussant brusquement celui qui venait de me poser cette question. « Fous lui la paix, Jeff' ! - Tu la défends alors qu'elle t'a plaqué pour un beau brun qu'elle embrasse sans répit ? » Coup dure pour Kenzo, qui dévisagea avec haine Jeff. « Jeff', tu veux essayer avec moi ? » sifflai-je, le regard défiant. Son sourire pervert me dégoûta, augmenta l'échelle de colère qui me tordait le ventre. Il s'approcha de plus en plus de moi, puis, il me susurra à l'oreille : « Tu n'es qu'une idiote. » J'attendis qu'il se mette de lui même à ma hauteur, le regard moqueur, un sourire découvrant ses dents blanches. « Il reste à savoir ce que toi tu es... plus qu'un idiot, en tout cas. » Sans qu'il ne s'y attende, ma main claqua sur sa joue, laissant une marque rouge. Le rire moqueur de ses amis résonnèrent comme la victoire, accompagné des jurons de la victime. Sans rien ajouter à tout cela, il tourna les talons, l'air mauvais, poussant d'un coup de bras ses amis, qui étaient en train de rire de la prestation de Jeff. Tristan m'adressa un regard assassin, mais je lui en rendis un victorieux. Kenzo se précipita sur moi, une idée en tête, qu'il m'avoua immédiatement : « Ecoute... Je sais que le faite que tu es cassée nous a carrément séparé. J'étais anéanti... comme tu le... - Abrège ! » soufflai-je, mais il ne fit que me traîner vers le bus, et à mon étonnement, Sandy ne me rejoignit pas. Il m'obligea à m'assoire à ses côtés, sans avoir le choix de protester. « J'aimerais qu'on soit ami... - Ouais, pourquoi pas, » acceptai-je sans aucun enthousiasme. Sans m'y attendre, il se leva, passa devant moi pour s'installer auprès de Sandy, m'abandonnant avec le siège vide, qui fut rapidement occupée par Pauline. A ce moment là, je regrettai le départ du jeune homme ; elle commença à me parler sans fin de son nouveau petit ami... en dérivant sur l'incident de tout à l'heure. Immédiatement et sèchement, je lui ordonnai de se la fermer. « Ça va ! Enfin, tu voudrais passer chez moi après ? Y'a... - Une autre fois, il faut que je parle d'urgence à Sandy. Désolée. » A mon désespoir, elle débuta une longue conversation sur les Tokio Hotel... un groupe que je n'aimais pas spécialement. Le temps passa, mais longuement, lorsque le bus stoppa à l'arrêt étudié pour. J'avais coincé Sandy à la sortie du bus, décidée à lui parler calmement, espérant une explication, quelque chose qui pourrait me faire comprendre cette tristesse qui planait dans son regard d'originaire pétillant. « J'aimerais savoir ce qu'il t'arrive ! - Je... » Elle me dévisagea du regard, des larmes perlant sur ses joues à vive allure, se mordant les lèvres. Elle détourna les yeux, observant le bus partir sur la route goudronnée, puis elle les ferma, respirant l'air frais. « Laisse tombé... » murmura-t-elle, la voix tremblante, mélangée de tristesse et d'une profonde haine. Je la regardai un instant, une idée en tête, le cœur battant. Et si j'enfonçai le couteau dans la plaie pour savoir ce qu'elle avait... ? Guère sympathique, mais c'était le seul moyen pour régler cette histoire. « C'est Shane, pas vrai ? Tu... - Lâches moi ! » siffla-t-elle, laissant une coulée de larmes descendre sur ses joues. Ses yeux étaient rougis par ses larmes, son menton tremblait, ses mains enfonçaient dans les poches de son jean se crispait. Sa réaction pouvait facilement me prouvait que j'avais raison ; mais pourquoi avait-elle tout fait pour que je sorte avec lui si elle... « Tu ne pourrais pas comprendre, de toute façon ! cracha-t-elle, me sortant de mes pensés. - J'ai... » débutai-je, sans pour autant continuer ma phrase. Tout ceux que j'allai lui raconter, elle le savait. Je n'allai pas perdre mon temps à lui expliquer ce qu'elle avait elle même manigancée. « Je dois rentrer chez moi, salut. » Les lèvres serrées, je l'observai tourner les talons pour partir dans la rue opposée de la mienne. Je compris que je ne pouvais rien y faire, mais une chose me chagrina. Pour une fois qu'elle tombait réellement amoureuse, le chemin lui était inaccessible, à cause de moi... Traînant les pieds, je traversais la longue route qui me séparer de la rue qui menait vers chez moi. Shootant dans le premier cailloux à porter de ma vue, je réfléchissais... rien n'était à pardonner, rien ne pouvait être oublié. Je relevai la tête, observant le vaste chemin qui se déroulait devant moi. J'accélérai le pas, préférant aller au parc que chez moi, espérant rencontrer Kenzo là bas... voir même Shane. Rêveuse, je n'entendis pas la sonnerie de mon portable, accompagnée du vibreur agaçant. Lorsque je m'en aperçus, je fus déçue en me rendant compte que c'était Sandy qui m'avait appelée. Je composai son numéro, appuyai sur le vert, et j'attendis sa réponse, qui fut immédiate. « Euh... pour tout à l'heure, t'es pas obligée dans parler à tout le monde, ok ? » me demanda-t-elle seulement avant de raccrocher sèchement, à ma déception. En rangeant mon portable dans ma poche, je compris que plus rien n'était possible, seulement espérer qu'un miracle se produise... Sandy n'était pas du genre à pardonner comme ça, même si je n'avais aucune excuse à lui donner. Je relevai la tête, lorsqu'une poignet ferme s'abattit sur mon épaule droite. Crispée, me demandant à qui j'aurais à faire face, je me retournais, dévisageant la personne devant moi. C'était un grand, environ un mètre quatre-vingt-cinq, des yeux turquoise reflétant une lueur inquiète. Je ne le connaissais pas, mais je me souvenais l'avoir aperçu traîner avec Jess. « Tu t'appelles Sheryl, non ? » J'hochai la tête en signe d'affirmation, me demandant où il souhaitait en venir. « Tu saurais pas où il est allé ? On le voit plus au bahut, et j'l'ai juste revu le week-end dernier ! Sa petite sœur ne veut pas nous dire où il est al... - Je n'en sais pas plus que toi, » tranchai-je en l'abandonnant sur le chemin, l'inquiétude me tordant l'estomac. Si même son ami n'était au courant de rien... tout cela avait quelques choses de louches. Accélérant le pas, je me décidai à en parler à Shane, il saurait sûrement m'aider... ou à me faire oublier mes soucis. Un sourire timide éclaira mon visage à l'idée de le revoir... malgré le mal que je ferais à Sandy, mais que pouvais-je y faire ? ...
Malheureusement, quand je parvins à l'entrée du parc, rien ne me prouvait la présence de mon petit ami. Je m'emparai de mon portable, appelant Shane, qui répondit dès la première sonnerie. Je lui demandai si il accepterait de me rejoindre au parc lorsqu'il sera prêt, et à ma grande joie, il lança enthousiasment un 'ouais' amusé, raccrochant juste après. Assise sur le banc de nos rendez-vous habituels, je songeai à Sandy... et si je lui parlais de ses sentiments ? Ce serait sûrement une trahison de ma part, mais Jess était injoignable, et que ce soit Pauline, Kenzo, ou n'importe qui d'autres, ils n'ont auraient sûrement rien à faire, mais Shane... la honte de ma trahison me tordit le ventre d'une angoisse intérieur, me faisant augmenter malheureusement ma timidité... ce rendez-vous ne serait pas comme les habituels. Perdue dans mes pensés, je n'aperçus pas le brun se diriger vers moi d'un pas traînant, le regard pétillant, comme à son habitude. Son regard que j'avais toujours apprécié... et que d'autres aussi. Je ne pus m'empêcher de grimacer à la pensée de Sandy, ce qui n'échappa pas à l'œil observateur de Shane. Il prit place à mes côtés, sans montrer le moindre signe d'affection, mais plus une attention particulière à mon égard. « Petite demoiselle à des problèmes ? » se moqua-t-il, mais ma réponse ne fut qu'un léger coup de coude dans ses côtes. Il me lança un regard étonné. « Hey ! Ça, c'était méchant, par contre ! » pesta-t-il, faisant une moue ironique. Il passa une main dans mes cheveux, puis il la déposa contre ma joue, mais je le repoussai. Je n'avais plus tellement l'envie d'avoir nos petits moments intimes en ce moment, l'histoire avec Sandy me tracassait plus que tout. « Quoi ? ... demanda-t-il d'une voix à demi-exaspérée. - Je dois te parler... » Il haussa les sourcils, semblant indifférent à mon ton de voix. Son regard interrogateur se posa sur moi. « Sandy... - Siii c'est par rapport à avant, qu'on était sorti ensembles et tout, ben c'est ouuublier ! Je ne l'ai... - Mais laisse moi parler ! » sifflai-je, mécontente, d'une voix sèche et aggressive. Il grimaça, apparemment gêné et vexé. Avec une moue, je me glissai vers lui, affectueuse, mais je ne fis que ça ; « Sandy est à fond sur toi, » lâchai-je pareille à une bombe, lui prenant la main. Sa réaction ne fut que le silence, sa main crispait sur la mienne. Il murmura, inquiet : « C'pas vrai... - Désolée, j'avais besoin d'en parler, et comme Jess n'est pas là... » Il ignora mes excuses, me prenant dans ses bras réconfortant et rassurant. Je me laissai allée, mi-allongée sur lui, comprenant que je n'avais rien à dire d'autre, qu'il avait tout comprit. Je songeai à une chose : pourquoi tout le monde devait-il se mettre en travers de nous ? Comment tout cela allait-il terminer ? Les yeux levaient au ciel assombri, donc le voile sombre de la nuit ne tarderait pas à recouvrir. Je fermai les yeux, savourant la douceur des bras du jeune homme, la fraîcheur de la soirée... « J'ai une idée, m'avoua-t-il, les yeux rivés vers l'horizon. - Moui ? l'interrogeai-je, déçue d'être sortie de mon petit paradis. - S'faire une sortie la nuit. Je vois parfaitement que tu adorerais ça. » Je me relevai, le regardant en face. Comment aurait-il pu savoir ? ... « On lit sur ton visage comme sur un livre ouvert ! » rigola-t-il, avant de m'embrasser sans même m'en avertir d'un regard ; il m'avait prit par surprise, et cette fois-ci, je ne le repoussai pas, le serrant ensuite dans mes bras, fourrant ma tête dans son cou. « On pourrait y aller ce soir, non ? » Je le contemplai, sans être pour une escapade nocturne cette nuit. J'étais épuisée, et le lendemain, j'avais cours... la balade entre amoureux sous la nuit étoilée ne sera ce jour. Après lui avoir fait par de mon avis, il me proposa de me raccompagner chez moi. « Pas maintenant, je suis bien, là... murmurai-je d'une voix peu audible. - Tu t'endors à moitié. - Je suis bien avec toi... » sussurai-je en m'asseyant à côté de lui, repliant mes jambes sous mes fesses. Il passa son bras autour de ma taille. « Moi aussi... Je t'aime. » Je savourai sa dernière parole, les yeux clos, respirant l'air frais. La cloche de l'église sonna les six coups de six heures du soir. L'heure de retourner chez moi. Sans grande envie, je me levai, suivit de Shane, qui me saisissa la main. | |
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| Sujet: Re: "Shane - L'Ange Disparu" Tome I - 31 Chap. [no complet] Ven 26 Sep - 21:11 | |
| CHAPITRE VINT-CINQUIEME
17.11 (minuit passé, soit, si on pourrait dire, 18.11) « Mais chut ! » lui demandai-je, arrivée au carrefour. La nuit était tombée depuis déjà de nombreuses heures, et la lune éclaira faiblement la rue désertée de toute voiture. Notre petite virée nocturne avait prit lieu cinq minutes avant, alors que je sortais en cachette par la fenêtre de ma chambre. Ma mère, endormit, ne risquait pas de savoir que j'étais partie. « Ça va, il n'y a personne. Viens ! » Shane m'embrassa rapidement, puis il s'empara de ma main, la tenant fermement. J'étais excitée de me balader la nuit dans les rues – chose que ma mère m'interdit – mais en plus de me retrouver seule, réellement, avec lui. « On va où ? » l'interrogeai-je, me débarassant de son emprise ferme, qui était assez désagréable. « Tu verras, » me chuchota-t-il à l'oreille, sans pour autant être très rassurée. Ma légère angoisse du début ressortit, me tordant l'estomac, mais je l'ignorais. Ce n'était pas l'heure de se tracassait, mais plutôt de profiter ! Je dénouais le pull que j'avais enlacé autour de mes hanches pour l'enfiler, le froid mordant commençant à m'atteindre. Shane me serra dans ses bras, moqueur : « Je n'ai pas la veste de cuir, tu me pardonnes ? - J'hésite... ce n'est pas digne d'un gentleman ! répliquai-je sur le même ton. - Je ne suis qu'un vagabond irri... » Il se tut. Des bruits de pas sec résonnèrent dans le quartier silencieux, accompagné d'un moteur de voiture. Je regardai Shane un instant, puis je me faufilai discrètement derrière un mur pour observer d'où provenait ce vacarme, et de qui il venait. La voiture érait garée sur une place privée, et un homme d'affaire se diriger vers le bâtiment d'en face, les traits fatigués. « Sheryl ! » Je me retournai vers Shane, qui venait de m'appeler. Une main dans la poche, le regard pétillant, un sourire amusé aux lèvres, il était plus craquant que jamais. « On est pas là pour espionner les gens ! Viens, j'vais te montrer un endroit tu vas adorer... » Il me jeta un regard mystérieux, profond. Je le rejoignais, crispée de ne pas savoir moi-même où nous irons. Timidement, je lui pris la main, pendant qu'il me tirait pour me mener à l'endroit prévu. Après 15 longues minutes de marches, il s'arrêta, et tourna la tête vers la forêt, croisant mon regard au même moment. « Euh... je sais que la nuit c'est pas très rassurant, dans la forêt, mais il n'y aura que quelques minutes de marche... puis tu es avec moi ! » ajouta-t-il avec un rire décontracté. Il devait avoir l'habitude d'aller dans un endroit pareil alors que la nuit était tombée, mais moi même je n'étais pas rassurée, mais pas du tout. La curiosité l'emporta sur ce mal au ventre qu'exprimait mon angoisse. « Tu y vas souvent ? » lui demandai-je en pénétrant avec lui dans la masse d'arbre qui empêchait toute lumière de la ville de passer. Juste la lueur faible de la lune pouvait éclairer notre chemin... Je regardai devant moi, sans entendre la réponse de Shane, qui ne pipa mot. Je me resserrais contre lui, effrayée comme une gamine, si je pourrais dire. « Attentiion, un monstre ! » s'exclama-t-il, à moitié mort de rire, pendant que je lui lançais un regard assassin. Il me prit dans ses bras, passant sa main dans ma nuque, puis il m'embrassa, comme pour se faire pardonner. Je le repoussai : « Tu es trop cruel avec moi ! » sifflai-je, un sourire narquois aux lèvres. Ignorant mon geste, il reprit sa marche, avant de sauter. Le noir m'empêchant de voir pourquoi, je continuai à marcher normalement, puis je m'étalai par terre, au pied de Shane, qui me tendit la main, murmura des excuses, mais ne pouvant retenir de rire de ma chute. En sentant l'eau froide pénétrer dans l'eau froid, je compris qu'une petite rivière se trouvait à ce niveau. « T'inquiète, moi j'étais tombé dedans en plein jour, c'est pire ! » rigola-t-il. Il me tira le bras sans que je m'y attende pour me relever, puis il me prit dans ses bras, car, surprise que j'ai été de ma remise sur pied soudaine, j'avais perdu l'équilibre. « Mon sauveur, » râlai-je en lui volant un baiser, puis il me lâcha pour se diriger à grand pas vers une grotte. Toujours aussi peu rassurée, je le suivis, marchant sur ses pas pour éviter tout autre surprise. Lorsque nous arrivons au devant de la grotte, il me prit la main, et m'expliqua la situation : « C'est dedans. Bon, c'est pas rassurant du tout, ça c'est sûr, mais il n'y a jamais rien dedans. Même pas une mouche... Bref, vas-y d'abord et je te rejoins, ou l'inverse ? » Je lui souris, puis j'haussai les épaules. Peu importe qui irait d'abord, j'y rentrerais bien. L'entrée était petite, et y passer ne serait guère facile, malgré ma fine silhouette. Je songeai à Shane, qui lui, devait avoir un peu moins de mal... Je me faufilai entre le trou ovale que formait deux parois de terre sèche. Après être retombé avec souplesse sur le sol dure, j'attendis Shane, qui me rejoint peu après, mais il ne sauta pas. Non. Sous mon regard étonné, il descendit grâce à une échelle noire posée contre. « Merci de m'l'avoir dit, » soupirai-je, pendant qu'il continuait de marcher dans le noir, sortant son portable pour éclairer le chemin couvert de bout de bois. « C'est par là, » désigna-t-il en s'enfonçant dans un second trou, creusé dans la terre. Cette grotte était un vrai passage de tunnel ! J'y passai à mon tour, les yeux fermaient pour éviter que la terre n'y pénètre. Lorsque je les ouvris, une chose merveilleuse m'attendait. Le bruit du clapotis de l'eau, l'air frais du dehors, la végétation envahissante. Le plus beau était la petite cascade qui retombait dans une petite rivière. La lune s'y reflétait, donnant un merveilleux tableau de la nature. Un arbre de fruit que je ne puis mettre le nom dessus poussé autour, l'herbe était d'un beau vert. « C'est... vraiment beau, » lâchai-je, étonnée qu'un tel endroit existait dans le coin où je vivais. « Tu es la première que j'emmène ici. C'est ma mère qui m'avait montré cette endroit, – il poussa un soupir en souvenir de sa mère décédée. - Elle m'a demandée de le réveler à personne, excepté à ceux en qui j'ai une grande confiance, et que j'aime. - Et Lisa et Sandy ? Et d'autres, je suppose... lui demandai-je, stupéfaite. - Ouais, mais c'est pas pareil. Des petites histoires dans le vent quoi... » Je rougis violemment à son aveux. Il m'entraîna vers la cascade, et s'asseya par terre, en me tirant pour que je l'imite. Je l'embrassai, puis je m'allongeai sur le sol frais, regardant la lune et les étoiles qui brillaient dans le ciel. Lorsque Shane fis de même, se collant à moi, s'emparant de ma main, mélangeant ses doigts aux miens, mon cœur battait si vite que je crus qu'il allait exploser. Une étoile filante apparut dans le ciel sombre. Je fis un vœu. Le vœu d'être avec Shane pour toujours, heureuse... A cette pensée, je me serrais contre lui. Il se releva, se penchant sur moi pour se retrouver face à mon visage, déçu. « Je pense qu'on devrait y aller... » J'haussai les épaules, fermant un instant les yeux. « Tu voudrais passer la nuit chez moi ? - Quoi ?! » m'exclamai-je, perdue. Je m'étais assise en un bond en tailleur, surprise de sa proposition. Je bafouillai, affreusement gênée : « Non, désolée, puis... - Je blaguai, miss. » Il plongea son regard dans le mien, puis il ferma les yeux, laissant sa tête aller en arrière, observant avec intensité le ciel. Ses mains étaient posés sur le sol pour lui permettre de tenir ainsi. « On devrait se faire ça plus souvent... murmura-t-il. - C'est sûr, » lui répondis-je à voix basse. Il se retourna vers moi pour m'embrasser, lorsque, à ma surprise, mon portable sonna. Curieuse et à la fois stressée, je le sortis de ma poche. L'appel provenait de ma mère... je ne pus m'empêcher de pousser un cri, stupéfaite. Elle était censée dormir ! « C'est... » Je lui posai un doigt sur la bouche pour qu'il se taise, tout en décrochant de l'autre main. « Oui... ? demandai-je, la voix tremblante. - Bon sang, mais où tu es ?! Pourquoi tu es sortie en pleine nuit ? Tu es malade ou quoi ?! » hurla ma mère au téléphone. Je l'imaginais, rouge de la rage qu'elle devait éprouver... « J'avais besoin de sortir, c'est tout. Je rentre, ne t'inquiète pas. » J'échangeai un regard soucieux avec Shane. Une prochaine sortie, il n'avait pas à compter la dessus, ma mère me surveillerait comme un prisonnier capable de s'échapper... Quoi que, c'était en gros la même chose. « J'suis dans la merde... en plus j'vais être puni de sorti jusqu'à la fin de ma vie ! râlai-je, pendant que Shane me serrait dans ses bras réconfortants. - Je suis sûre que tu n'hésiteras pas pour sortir en cachette... - Surtout pour toi. » Je l'embrassai, avant de me diriger vers la sortie, Shane sur mes talons. Je le laissai passer devant moi pour guider, pendant que je marchais lentement pour ne pas me retrouver étaler sur le sol comme tout à l'heure. Cette fois ci, j'évitai soigneusement la petite rivière.
La punition me tomba dessus comme une bombe ; plus de téléphone, sortie, ordinateur, télé, plus rien pendant deux semaines ! « Tu pourras en profiter pour bosser un peu tes cours ! » m'avait-elle dit, mais c'était plus un ordre qu'une idée. Mes notes n'étaient pas mauvaises, mais comme le répétaient mes professeurs, je pouvais faire mieux en travaillant un peu plus. Pauline m'avait rejoins à l'arrêt de bus, et, en apercevant mes traits fatigués par la courte nuit que j'avais passé, elle me questionna sur mes activités nocturnes. « Je suis sortie, c'est tout. Et toi ? » lui demandai-je pour ironiser, mais elle ne parut pas comprendre la blague, et commença à me raconter son rêve... Un rêve trop ennuyant à mon goût. « Tu finis à quel heure ? lui demandai-je, pour changer de sujet. - A midi, Monsieur Dracad est absent ! chantonna-t-elle avec un sourire, tu voudrais passer chez moi après les cours ? » J'allais répondre un oui enthousiasme lorsque je me rappelai la punition infligée par ma mère. Je secouai négativement la tête, en expliquant la cause d'un seul et unique mot : « Puni. » Elle me sourit, moqueuse. Je fermai les yeux, repensant à cette endroit magnifique... que je ne reverrais pas de si tôt. [ | |
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| Sujet: Re: "Shane - L'Ange Disparu" Tome I - 31 Chap. [no complet] Ven 26 Sep - 21:12 | |
| CHAPITRE VINGT-SIXIEME
22.11 Les yeux fermaient, je ne faisais même pas attention au cour, non. Je me concentrai particulièrement sur les mouvements de Cheza, laissant un bonheur m'envahir. Shane était là, je pouvais sortir hors de ma chambre, sans pour autant être au collège. « Sheryl, concentre toi un peu ! » siffla Karine, m'adressant un regard assassin. Je sortis de mes pensées, reprenant correctement les rênes que j'avais lâché sur l'encolure de la jument. Shane me fit un sourire moqueur, puis il retourna préparer l'hongre bai qu'il montait ce jour. Un merveilleux pur-sang arabe... d'autres étaient présents, car le prochain cours ne tarderait pas à débuter, et mon petit copain m'avait proposé de rester, pour l'observer si je voulais mais surtout pour que l'on passe un petit moment ensemble. « Bon, prêt pour un galop ? Vous partirez chacun à votre tour. » Je jetai un œil devant moi, remarquant que j'étais en tête. Je débutai ma course au trot enlevé, donnant un troisième coup de talon pour faire galoper Cheza, qui semblait refuser d'obéir. Elle s'arrêta en pleins milieu de la longueur, secoua la tête. « Tu es trop distraite ! Concentre toi sur ton but, au lieu de rêvasser ! » s'énerva Karine en s'accoudant à la barrière. Je rougis instantanément, me concentra sur ce que je devais faire, et cette fois-ci, la jument s'élança dans un merveilleux galop. Arrivée à la fin de la queue de cavalier, Tina, une petite de 7 ans, fit de même. Je gratifiai d'une caresse Cheza, observant les autres lancé leur monture au galop. Après quelques autres tours, je dus desseller la jument pour la ramener à son enclos, pendant que le deuxième cours de l'après-midi se déroulait à son habitude dans la grande carrière. J'observai Shane monter avec souplesse sur le pur-sang, imité par d'autres du groupe. « Sheryl, au lieu de rester plantée là à rien faire, va aider un peu ! » cracha Karine, sous le regard étonné de certains. Il était rare qu'elle s'énerve autant pour si peu... « Tu veux que je fasse quoi ? demandai-je, lasse de l'entendre me râler dessus. - Installe les plots au milieu et droit, » s'adoucit Karine. Shane échangea avec moi un regard de compassion pendant que je faisais ce qu'elle avait demandé. Après avoir finis, je sortis rapidement de la carrière pour rejoindre Cheza.
« Au galop ! » s'exclamait Karine en jetant un regard à l'oxer d'une bonne hauteur. Assise sur un de banc qui entourait la carrière, j'observai la séance de sauts d'obstacle, et, à ce moment, c'était au tour d'une grande blonde, maigre – ses bras étaient squelettiques à en faire peur ! La jeune fille échangea un regard peu rassuré à Shane, et lança la jument qu'elle montait au petit galop. L'obstacle ne se trouvait plus que à quelques mètres quand j'aperçus la nervosité de la blonde, ses mains crispés sur les rênes. Son visage avait pâli, mais le temps que je réagisse, c'était trop tard. Le cheval, ressentant la nervosité de celle qui le montait, stoppa net devant l'obstacle. Elle perdit l'équilibre, poussant un cri de surprise, avant que sa tête ne heurte à l'obstacle. « ALICIA ! hurla Shane, descendant d'un bond de sa monture, tendant les reines à son voisin d'à côté. - Shane, reste sur ton... » commença Karine sans pour autant terminer sa phrase. Du sang avait coulé abondamment du crâne de Alicia, et aucunes réactions ne prouvaient qu'elle était encore consciente. Juste sa respiration régulière apaisés les personnes inquiètes. Je restai, plantée, et stupéfaite. De loin, je pouvais apercevoir le visage de Shane brouillé par les larmes qui coulait le long de ses joues. Karine s'empara de son portable, enpoignant fermement l'avant-bras du jeune homme. « Dégages. J'appelle les pompiers, dis aux autres d'aller à la petite carrière. Et je veux t'y voir aussi ! » Il la regarda un instant, les yeux rougis par les larmes abondantes qui en coulaient. Je compris qu'il souhaitait rester avec la blessée... Je passais entre les fils agilement pour rejoindre Alicia, Shane, et Karine. Elle ouvrit la bouche pour protester, mais je la coupai : « Mais laisse le ! Pourquoi tu veux qu'il parte ?! Il peut bien rester avec elle, non ? Et si... - Elle a besoin d'air, sois, pas tout le monde agglutiné autour d'elle ! cracha-t-elle. - Juste lui, c'est bon ! » Elle haussa les épaules, me gratifiant d'un regard mauvais, puis elle s'empara des rênes du cheval que montait Alicia. Après qu'elle eut attachée et desseler la jument, puis fut retournée à son cours, je m'accroupis auprès de Shane, qui était assis sur le sable, les yeux fixés sur la blessée. « Elle va s'en sortir... murmurai-je, mal à l'aise. - Arrête ! T'en sais rien ! » protesta-t-il, se mordant les lèvres. Je me pressai contre lui, passant mon bras sur sa taille. A ma surprise, il se laissait aller, exprimant sa tristesse. En ce moment là, sa fierté était oubliée. L'alarme de l'ambulance se fit entendre, et j'aperçus Karine abandonner sa troupe d'élèves, inquiète. Elle parla quelques secondes, le temps d'expliquer la situation. Le reste fut le corps transporter dans le brancard pour être mener au camion, et Shane qui les regardait, ne manifestant plus aucunes émotions. Il effleura de ses lèvres ma joue, puis il se leva, pareil à un zombie, les mains frottant son pantalon salit, pour se positionner ensuite dans les poches de sa veste. Pareil à un zombie, il partit, me laissant en plan, mais je compris qu'il avait besoin d'être seul. Mon soutien n'était que du vent, songeai-je, dépitée. Je jetai un regard au sang qui avait imprégné le sable, et, d'un coup de pied, je le recouvris. J'observai le fond du pré, sachant où le retrouver... d'un pas incertain, je me dirigeai vers la cabane. Ce ne serait pas la première fois que je le surprendrais là bas... au souvenir de ce baiser si soudain... Mais aujourd'hui, c'était autre chose. Reprenant mes esprits, j'ouvris la porte fermée, découvrant Shane, assis, les genoux repliés devant lui, le regard fixé dans la vague. Mon cœur se serra en l'apercevant dans cet état. « Hey... » murmurai-je en m'installant près de lui, mais il ne semblait pas s'en rendre compte, comme si il était dans un autre monde, à moins qu'il ne m'ignorait... « Karine aura sûrement de ses nouvelles. Tu verras, elle ira mieux... murmurai-je, un doute sonnant dans mon ton que j'essayai de faire rassurant, mais rien n'y fit. - Arrête ! Tu n'en sais rien ! cracha-t-il d'une voix serrée par l'émotion. - C'est vrai, mais tu veux que je te dise quoi ? » Il secoua la tête de gauche à droite, exaspéré, avant de fermer les yeux. Je lui volai un rapide baiser, qu'il reçut avec dégoût. « Mais lâches moi ! » cracha-t-il, sortant d'un coup de la où nous nous trouvions quelques secondes auparavant. Il s'écroula contre un arbre, secoué de sanglots. Je le comprenais parfaitement ; Alicia n'avait que peu de chance de s'en sortir d'un pareil coup à la tête. J'échangeai un regard avec Shane, qui fit une grimace mélangée à la douleur qu'exprimait son cœur et au pardon. Je me ruai sur lui, émue de la voir dans un pareil état. « Courage... » lui murmurai-je à l'oreille, le serrant ensuite dans mes bras, lorsque je m'aperçus que des larmes coulaient sur mes joues. La douleur de le voir dans un tel état. « Je t'aime... Alors s'il te plaît, reprends-toi... » lui demandai-je, le cœur serré. Il leva les yeux sur moi, et s'écarta en apercevant mes larmes. « Oh non... murmura-t-il, mais je lui posai un doigt sur la bouche. - C'est rien, je suis juste trop émotive et... te voir comme ça... » Il me caressa la joue, exprimant un léger sourire à travers ses larmes. « Désolé. En plus, c'est vraiment con, de pleurer devant toi. J'ai honte... » murmura-t-il, se mordant les lèvres pour ne pas craquer. - Arrête. C'est dure, pour toi. » Shane baissa la tête, ravala ses larmes. Il m'avoua : « Alicia, c'était ma meilleure amie, ma confidente. La seule qui est au courant de tout sur notre relation – il émit un rire gêné – en profondeur. Elle a toujours été là pour m'aider, me conseiller... Ou me déconseiller. Cette virée nocturne, elle m'avait carrément interdit de la faire, mais je ne l'ai pas écouté... - Elle était au courant pour la cascade ? - Ouais, mais elle refusait d'y aller, mais la nuit, c'est le meilleur moment, mais elle n'était pas rassurée. Elle stressait pour un rien... - Elle n'est pas morte. » Il me regarda, gêné. Mes dernières paroles avaient laisser un silence pesant prendre place entre nous. Il me serra la main, plongeant son regard gris dans le mien. C'était un de ses moments que j'aimais bien, j'en connaissais la suite. Il se pencha légèrement sur moi, un bruit sec retentit derrière nous, il perdit l'équilibre et tomba de son long sur moi, sa main gauche posée à terre, stoppant sa chute, son visage près du mien. « Désolé, » murmura-t-il, sans pour autant changer de position. Il se rapprocha de plus en plus, les yeux embués de larmes. Il m'embrassa longuement, puis retomba lourdement à côté de moi, secoué de larmes. J'haussai un sourcil, étonnée, mais je ne dis rien, m'asseyant tout près de lui. Il semblait exténué, achevé. Epuisé. « Je... je vais rentrer chez moi... bafouilla-t-il en me regardant. - Ben... tu pourrais passer à la maison vers 7 heures ? Ma mère part au restaurant, et ne sera pas là avant minuit... » Il haussa les épaules, puis se leva. Je l'imitai, l'embrassant une dernière fois, avant de le prendre dans mes bras, et de lui murmurer : « Aller, courage. Si tu veux, ma mère peut te ramener, ou même tu pourrais rester à la maison. Si j'arrive à la convaincre... - Merci, » répondit-il tout simplement. Ensemble, nous traversons le pré, jusqu'à la grande carrière. Le cours touchait à sa fin, et le regard interrogateur de Karine se posa sur nous. Je fis sonner ma mère pour qu'elle vienne, prenant la main de Shane, qui avait le regard perdu dans le vague. Ou plutôt à l'endroit de l'accident. « Viens chez moi, je te le demande. S'il te plaît... - Ok, mais je ne veux pas déranger... - Tu ne me dérangerais pas pour le moins du monde. Et ma mère, j'm'en balance ! » Sur ces derniers mots, je l'embrassai par surprise, ce qui lui arracha un sourire. | |
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| Sujet: Re: "Shane - L'Ange Disparu" Tome I - 31 Chap. [no complet] Ven 26 Sep - 21:12 | |
| CHAPITRE VINGT-SEPTIEME
23.11 Alicia... la veille, il n'avait cessé de parler d'elle, de prononcer son prénom. Allongée sur mon lit, je contemplai longuement le ciel sombre, les étoiles brillants dans la nuit noire. Il était une heure et onze minutes du matin exactement, et je ne parvenais toujours pas à m'endormir. Shane était devenu terriblement distant, à refuser mes signes d'affections, et lui même ne m'en montrer même plus. A croire qu'il ne voulait plus de moi... Non, là, je risquai de m'inventer des trucs. Il était seulement attristé de l'accident de Alicia, sa meilleure amie, comme il me l'avait si bien dit, d'une voix serrée par l'émotion de tristesse qui l'avait durement envahit. Je me retournai vers mon réveil, qui indiquait une heure et treize minutes. J'ôtai les couvertures dans lesquelles j'étais confortablement installé, pour m'asseoir sur mon lit, et régler mon réveil. J'y mis l'alarme à huit heures du matin, soit dans moins de sept heures, pour pouvoir sortir en douce dans le dos de ma mère, qui ne serait réveillée que tard dans la matinée. Je me réinstallai, fermant les yeux, le cœur serré. Le sommeil engourdit lentement mon corps, me laissant m'endormir petit à petit.
Je sortis de mon lit avec difficulté, déçue d'avoir dû à quitter le confort des draps chaud. Rapidement, je me dirigeai vers mon placard, prenant un T-Shirt et un pull noir, un jean moulant et des bottes à talons épais. J'enfilai le tout rapidement, me passant un coup de brosse à cheveux pour être présentable. Après m'être préparée, je descendis les escaliers, prenant soin de ne pas faire de bruit. J'arrivai dans la cuisine, j'ouvris le frigo pour m'emparer d'une bouteille de jus de fruit. Après m'être servit et but, j'attrapai ma veste pour ensuite sortir dehors. L'air glacial, comparé à celui chaud et rassurant de la maison, le coupa le souffle. Le soleil était encore bas, déposant sur le sol une lueur apaisante. D'un pas rapide, je me ruai vers le parc, décidée à apaiser le mal en moi. L'envie d'appeler Shane pour lui donner rendez-vous, et essayer de comprendre son comportement était présente. Avec une hésitation, je pris mon portable, les doigts glacés par le froid de l'extérieur. Et si il dormait ? ... il aurait éteint son portable. Je sélectionnai rapidement son numéro dans mes contacts, puis j'attendis la sonnerie. « Oui... ? demanda une voix masculine, à moitié endormi. - Je te réveille ? le questionnai-je, gênée. - Non, non... Je suis fatigué, c'est tout. » Il poussa un long soupir, avant de continuer : « Qu'est-ce qu'il y a ? - Tu voudrais me rejoindre au parc ? » Un silence s'installa dans la conversation. Je me sentais mal à l'aise ; et si il ne voulait pas ? Mes espoirs de le comprendre seraient fichu. « Euh, ouais. Tu y es ? - Presque. - Ok, bon ben... à tout de suite. » Il raccrocha, pendant qu'un sourire s'afficha sur mes lèvres. Il raccrocha, pendant qu'un sourire s'afficha sur mes lèvres. D'un pas rapide, je me précipitai vers l'entrée du parc, là où Shane me rejoindrait dans une dizaine de minutes. Je m'accoudai au rebord du portail, le regard vaguant dans le vide, ne fixant rien en particulier. Les quelques minutes passèrent si rapidement que je ne le remarquai même pas, quand Shane arrivait. Un simple signe de la main, accompagné d'un sourire timide derrière ses traits tirés par la fatigue : « Tu t'es levée tôt... - Je sais. Je ne suis pas la seule... - Je... je n'ai pas réussis à bien dormir, cette nuit. » Je remarquai à quel point il pouvait se montrer intimidé, comme si c'était la première fois qu'il me voyait. « A cause de Alicia ? ... » Il hocha tristement la tête, croisant ensuite mon regard. « Elle s'en sortira... j'en suis sûre. » Il s'assit à côté de moi – avec une large distance, tout de même – puis il protesta sèchement : « Tu n'en sais rien ! » Son ton avait exprimait une forte colère, qui me mit automatiquement mal à l'aise. Pourquoi s'énervait-il ainsi contre moi, alors que je ne cherchai qu'à le réconforter, à le rassurer ? « Calme toi, tu n'as pas besoin de m'agresser non plus ! » sifflai-je. Il haussa les épaules, se mordant les lèvres. Je passai mon bras à sa taille, me resserrant contre lui, mais il ne parut pas apprécier. Il me repoussa. « C'est bon, arrête... soupira-t-il, amer. - Shane... » Ma voix était brisée par la douleur que je ressentais. Pourquoi ce comportait-il ainsi ? Le soutien que j'essayai de lui donner n'aurait pu que lui faire du bien... « Désolé, mais j'ai besoin d'être tranquille, c'est tout ! cracha-t-il brusquement, laissant quelques larmes roulaient sur ses joues. - Ferme là... murmurai-je, agacée, arrête de ne penser qu'à elle, je sais que c'est dure... » Je passai ma main sur sa joue humide, sans qu'il ne rejette mon geste. Je n'allai pas plus loin, juste cela. « Tu vas allée la voir à l'hôpital, aujourd'hui ? - Ouais... tu voudrais venir avec moi ? » Sa voix était tremblante et, si on peut dire, presque suppliante. Sa main se resserra sur la mienne, ce qui me fit chaud au cœur. « D'accord. - Merci, » souffla-t-il, m'embrassa légèrement sur la joue. J'eus un léger sourire, espérant que tout serait régler, malgré que tout m'avait semblé changer. Et si un retour à la normal se montrer impossible ? A cette pensée, une boule se forma dans ma gorge. J'observai Shane, le regard douloureux. Et Jess qui n'était pas là... « Sheryl... On se rejoins à cinq heures, ici ? Je viendrais te chercher en scotter. - Ok. » Il me fit un triste sourire, avant de se retourner, les bras ballants contre son corps crispé. Je poussai un long soupir, décidée à revenir chez moi.
J'observai le spectacle se dérouler devant moi. Alicia était rattaché à la vie par de nombreuses perfusions, et des machines faisaient places dans la salle. Le 'bip' régulier qui annonçait ses battements de cœurs normal me stressait, et Shane semblait l'être autant, crispé devant tous ces engins médicales. « Ça va aller ? ... lui demandai-je, sans quitter du regard la jeune fille blonde. - Oui... » murmura-t-il, les lèvres serrés. Alors que j'allais lui prendre la main pour le soutenir, il se dégagea brusquement, réprimant une grimace, le regard fixé sur la blonde. « Dis le si je te dérange, raillai-je, blessée. - N... non, non, bafouilla-t-il, s'approchant de son amie. - Hum... » Je le rejoignis, restant à bonne distance du jeune homme, dont les yeux brillaient de douleur. Il serra la main de son amie, légèrement tremblante, le regard concentrait sur ses yeux clos. Je reculai, m'empêchant de craquer devant ce geste si affectif qu'il me refusait. Je me heurtai à la porte, le faisant se retourner vers moi. Ses yeux s'étaient agrandit, regardant tour Alicia, et moi, inquiet. Il ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. « Euh... Ça va ? me demanda-t-il, troublé. - Mmmh... » Il m'observait une dernière fois, avant de se diriger lentement vers la fenêtre close, toujours aussi crispé, et mal à l'aise. L'envie de partir et d'oublier cette terrible scène me vint à l'esprit, mais je n'avais qu'une envie, tout comprendre... Mais pas pour cette fois. Je n'en avais pas le courage. Une boule au ventre, je pris la sortie, les larmes aux yeux. Que ce passait-il ? « Sheryl ! » Je m'arrêtai dans ma course, au milieu du couloir. Une infirmière de petite taille me passa à côté, m'ignorant. La voix de Shane était tremblante, noyé dans l'émotion. Je sentis les mains sur jeune homme se posait sur ma taille par derrière, qui m'arracha un hoquet de surprise. « Désolé. » Je le dévisageai longuement, me mordant les lèvres. Il passa tendrement une main dans mes cheveux lâchés. « Désolé... » me chuchota-t-il à l'oreille, s'emparant. Je restai muette, la tête basse. Qu'adviendrait-il de la suite ? « Je suis un être stupide et insensible, ça te va ? » J'eus un léger sourire, mais je protestai : « Cesses de raconter des bêtises, ça ne t'avanceras à rien ! - Si, je t'ai fais sourire ! se moqua-t-il, un sourire que je ne lui avais pas vu depuis un petit bout de temps. - Abruti, » tranchais-je, me ruant vers les escaliers. Après en avoir franchi de nombreuses, je me retournai, m'apercevant être seule. Avec un soupir, je sortis du bâtiment, lasse. | |
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| Sujet: Re: "Shane - L'Ange Disparu" Tome I - 31 Chap. [no complet] Ven 26 Sep - 21:13 | |
| CHAPITRE VINGT-HUITIEME
26.11 « Shane ? Ça va aller ? questionna Tom, un ami à celui-ci, de petite taille, mais aux yeux marrons rusés. - Oui, bien sûr ! » s'exclama-t-il, un ton faux dans la voix. Marchant sur les trottoirs déserts, moi, Shane, Tom, Coralie, - une fille brune habillée très court - David, un mec plutôt mignon, au regard terne, maussage, et Charlie, un gars qui semblait coincé avions pour but d'aller au macdo pour l'anniversaire de celui-ci... et malgré la joie de la fête, son visage exprimait une lourde tristesse intérieur. D'après Coralie, Alicia aurait du venir... mais son accident ne le lui avait pas permis. Je m'approchai de mon petit ami, qui restait distant à mon égard. Un regard interrogateur de David me fit rougir ; il n'était pas au courant de notre histoire, d'après Shane. « Il faudrait se bouger, le temps est couvert... » râla Coralie, passant une main dans ses cheveux lissés. Du haut de ses talons, elle paraissait encore plus grande qu'elle ne l'était déjà. Je souris, amusée de son comportement de 'poufiasse' , et étonnée que Shane est une telle amie. « C'est sûr, tu risques de friser ! me moquai-je, mais à une désagréable surprise, Shane me rembourra : - Arrête, Sheryl ! Tu es stupide ! » Je m'arrêtai nette, outrée. Coralie exprima un petit rire victorieux, mais elle se tut au regard assassin que Shane lui interposa. Que lui arrivait-il ? « Désolé, » murmura sèchement mon petit ami à mon égard, ce qui m'arrachai une grimace. Tous nous regarder, interloqués, lorsque, arrivant devant le macdo, il me saisissa la main, un léger sourire sur les lèvres. « Je ne vous l'ai jamais dit mais... j'vous présente ma chérie ! » Pendant que je rougissais à n'en plus finir, Shane se retenait de se moquer. « Je rêve ! railla Coralie, en reculant d'un pas. - Super ! Ça te permettra de zapper un p'tit peu Alicia ! » s'enthousiasma Tom. J'haussai un sourcil interrogateur, mais Charlie ajouta, moqueur : « C'est pour quand le mariage ? - Oh, ferme là, soupira Coralie, hors d'elle. - Abruti, trancha Tom. - Bon, on y va ? » demanda David, impatient, jetant un regard à la brune, qui le dévora de ses yeux bleu. Shane hocha la tête, pénétrant dans la salle remplit de monde. Après avoir passer chacun notre commande, nous cherchons une table vide, mais manque de chance, aucune ne possédait une superficie de six places, excepté dehors... « Dehors, il y a des places à l'abris, on devrait aller là bas, » décida Coralie, une grimace sur les lèvres. Chacun de nous acquiesça, sans grand enthousiasme. « Aufaite, pas trop déçu que Alicia ne soit pas de la partie ? » sussura-t-elle, me jetant un regard mauvais, mais le choque fut plus rude pour Shane que pour moi. Il s'arrêta dans sa marche, puis il se raidit, crispé. « Imbécile ! Vas-y, remues le couteau dans la plaie ! crachai-je, me retenant de lui donner une claque – donc tout ce qu'elle méritait. - C... ce n'est rien, » bafouilla-t-il, les lèvres serraient. Je ne rajoutai aucun commentaire, puis nous nous installons autour de la table, moi entre Shane et Coralie, suivit de David, Charlie, puis Tom. Nous entamons notre menu dans le silence ; l'incident de tout à l'heure semblait avoir marqué chacun d'entre nous, et pas uniquement Shane, malgré que le commentaire était plus adressé au jeune homme pour me blesser que pour lui faire du mal à lui. Un bruit irrégulier de choque doux sur la toile en verre se fit entendre, annonçant qu'une pluie fine était en train de tomber, poussé par le léger vent d'automne, et tout cela ne fit que ternir ce repas. Je décidai d'engager la conversation : « Aufaite, pour ton cadeau, je préfère te l'offrir demain. Tu comprendras pourquoi... » Il me fit un léger sourire. Je savais que ce n'était rien d'intéressant, mais c'était au moins cela... David, comprenant ma peine, proposa, amusé : « On pourrait se faire une bataille de frite ? - Tu es fou, mais complètement ! » protesta sèchement Coralie, le regard assassin. Je poussai un léger soupir ; comment avait-il fait pour l'inviter ? Au regard qu'elle me portait, je compris que c'était par rapport à moi qu'elle avait ce comportement aussi désagréable. « On ira voir quoi au cinéma ? demanda alors David, peinant à débuter un sujet. - Astérix aux jeux olympiques... C'est le seul truc pas mal qui repasse, mais vous l'avez sûrement déjà vu... avoua Shane. - Super ! commentai-je, mangeant une frite. - Génial j'adore ce film ! s'exclama David, plein d'enthousiasme. - Ouais, c'est sûr, surtout la fin ! renchérit Tom. - J'trouve ça con, protesta Charlie. - C'est la majorité qui l'emporte, donc tant pis pour toi ! cracha Coralie. - Non, mais c'est bon, c'est potable, mais ce ne sera jamais mon film préféré... » La brune haussa d'un air ennuyé les épaules, tout en mordant dans le hamburger qu'elle avait commandé. Un silence recommença entre nous, grisant l'ambiance. Un portable sonna, donnant une petite musique joyeuse qui nous fit réagir. Ce fut Shane qui répondit à l'appel, s'emparant de son portable. « Allô ? ... Oui, sûrement, au revoir... - il me lançait un simple regard, remplit d'angoisse, avant de nous expliquer : - un faux numéro. - Tu es sû... commençai-je, mais il me coupa : - Il avait une voix bizarre. » J'haussai les sourcils, étonnée, mais je ne cherchai pas à comprendre.
J'avais attendu que 'miss Coralie' se décide à enfin repartir chez elle pour parler tranquillement avec Shane, et passer du temps avec lui. Il était sept heures trente, l'heure à laquelle je quittai le cheval, que j'avais dû donc rater ce jour. « Je suis désolé, mais je... je veux allé voir Alicia... - Arrête, les visites sont fermées à cette heure-ci ! » Il se mordit les lèvres, me dévisageant du regard, puis il trancha durement : « Je dois y aller. » Alors qu'il se retournait pour partir, je réfléchissais à ces paroles. Cherchait-il à m'éviter ? « Shane... ? » Il stoppa sa marche, se retournant vers moi, crispé. Crispé... ces derniers temps, il ne cessait de l'être. « Qu'est-ce qu'il t'arrive ? lui demandai-je, inquiète. - Alicia, murmura-t-il seulement, suivit d'un autoritaire : Salut. » Cette fois-ci, j'étais mûrement agacée, et avec un geste incertain, je lui attrapai brutalement le bras. Il ne se libéra pas, le visage terne, mais une colère se laissait voir derrière sa douleur. Je le lâchai, me reculant d'un coup. « Tu me fais peur, soufflai-je, le dévisageant du regard. - Et bien lâches moi, maintenant ! Tu pigeras quand, que tu me gonfles ?! » Une boule dans la gorge, je le dévisageai. Cette fois-ci, c'en était de trop. Ce n'était plus le Shane que je connaissais, le Shane que j'aimais... Les larmes aux yeux, je murmurai : « Très bien. Oublie moi. » Je tournai les talons, les larmes coulant le long de mes joues. Pourquoi, lorsque je connaissais le bonheur, tout devait finir ainsi ? Je m'arrêtai au milieu de la route, ma main dans la poche de ma veste, j'en sortis une boîte. Une boîte avec, à l'intérieur, une bague en argent, Dolce & Gabana. Une bague pour mec, dont je savais qu'il apprécierait. Je la contemplai un instant, puis je la jetai avec haine à la poubelle, les larmes dégoulinants sur mon visage, sans aucun remord, mais songeant à l'argent que j'avais gaspillé pour acheter un cadeau qui avait finis entre les déchets des gens... Un cadeau désormais sans aucune valeur à mes yeux. C'était finis. Finis. | |
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| Sujet: Re: "Shane - L'Ange Disparu" Tome I - 31 Chap. [no complet] Ven 26 Sep - 21:13 | |
| CHAPITRE VINT-NEUVIEME
27.11 « Sheryl ? Aller, dis moi, je vois très bien que ça ne va pas ! » Les yeux fatigués, la mine triste, le cœur brisé en tant de morceaux qu'il serait impossible de tout recoller. Je relevai la tête vers Pauline, restant muette, et je fis signe de négation. J'avais juste besoin de retrouver des forces pour surmonter l'incident d'hier... Tout devait-il aussi mal se finir ?! Ces derniers temps, plus rien n'allait, comme si la malchance me suivait pareil à mon ombre. Alicia... tout cela avait finis ainsi à cause de son accident... quoi que, grâce à cela, la vérité avait éclaté ; Shane l'aimait. Et si je me trompai ? J'essuyai les larmes qui essayaient de s'échapper de mes yeux, en murmurant : « Il va falloir que je passe à l'hôpital... » Au fond, je voulais savoir si Alicia était sur la voie de la guérison, et peut-être même voir Shane ? Non, ce gars là, il fallait que je me le sorte de la tête... mais c'était si dure ! Je poussai un soupir, fermant les yeux, cassant ma tête contre le dossier du siège du bus. « Un problème avec ton chéri ? » me demanda-t-elle. Je me crispai, agacée, décidant d'aller droit au but : « Lâches moi, veux-tu ?! crachai-je douloureusement. - J'ai gagné ! Bon, explique moi tout, maintenant. » Je la dévisageai, outrée. Je me mordis les lèvres, de plus en plus agacée par ce comportement. Elle était maligne, mais carrément lourde ! « Qu'est-ce que tu en as à foutre ?! pestai-je, le cœur serré. - J'en ai marre de te voir dans cet état. Tu parles même plus, tu rigoles plus, et les cours, tu les suis à peine. Ça devient grave ! - Pauline, c'est bien sympa de t'inquiéter pour moi, mais j'ai besoin d'être tranquille... soupirai-je, lasse, m'empêchant de craquer. - Je suis sûre que si tu m'en parles, ça te soulageras. - Mais ça ne règlera rien ! Et la seule personne à qui j'ai envie de parler en ce moment a disparu je ne sais où ! » m'énervai-je, sentant mes yeux me brûler. Quelques larmes coulèrent le long de mes joues, pour s'évader ensuite dans le vide. Le silence s'installa entre nous, ce qui me fit un bien énorme. Lorsque le bus s'arrêta au troisième arrêt, je descendis ; l'hôpital était plus proche. A ma surprise, Pauline m'avait suivit, décidée à tout savoir, comprendre le mal qui me hantée. « Et si j'irais m'acheter de la drogue, tu me suivrais encore ? Tu deviens carrément gonflante, là ! Alors fous-moi la paix, maintenant ! Tu pigeras quand que là, je vais mal, et que j'ai besoin de tranquillité ?! Tu es trop stupide pour le comprendre, ça ?! » Pauline me dévisagea du regard, pendant que je m'effondrais sur le banc, en larmes ; c'en était trop. Elle s'asseya à côté de moi, désolée. « Je m'excuse... mais j'me sens pas de te laisser seule, je vois très bien que tu ne vas pas bien. J'aimerais que tu m'en parles, pour que j'essais de t'aider... s'il te plaît. - J'ai cassé avec mon p'tit copain, heureuse ?! Enfin... on a cassé ? » Je laissai voir sans le vouloir une note d'interrogation dans ma réponse, qui la fit me demander : « Hum, en gros, c'est une histoire compliquée ? Raconte, j'adore ça ! » Je fis signe de non de la tête, décidée d'aller à l'hôpital, toujours avec cette espoir au fond de moi de le revoir... il y serait sûrement. J'en étais sûre. Je commençai à traverser la route quand Pauline me rejoignit, répliquant sur un ton autoritaire : « J'vais pas te laisser seule, si t'as besoin d'une épaule sur laquelle t'appuyer... » Elle me fit un sourire sympathique, qui me fit faire de même. Pauline était affreusement collante, entêtée, à tout vouloir savoir, mais au fond, tout cela avait du bon... sans un mot, je me dirigeai vers l'hôpital, une boule au ventre, mon amie sur les talons. Après longue insistance et nombreux refus, je fus obligée de tout lui raconter en détails... elle poussa un soupir, déclarant : « Et tu penses qu'il ne t'aime plus ? Idiote, il doit sûrement être bouleverser par l'accident de A... Aline ? - Alicia, la corrigeai-je, sèchement. - Oui, et tu penses qu'il serait à ses côtés ? Ce ne serait pas le meilleur endroit pour une réconciliation mais... - Je n'en veux pas, de cette réconciliation ! » sifflai-je, les larmes aux yeux. Pour moi, tout cela était finis, et cela allait devenir que du passé, plus rien n'était possible... Jess... bon sang, pourquoi n'était-il pas là ? Mes larmes redoublèrent, sans que je ne fasse d'effort pour les empêcher de tomber. C'en était trop, beaucoup trop... « Ça venait du cœur, ça, où simplement de ton cerveau immature ? - Du cœur. » Elle me contempla, une moue sur les lèvres. « Et dis moi pourquoi tu es autant malheureuse ? » Je ne répondis pas. Je n'avais rien à répondre. Tout cela était stupide. « Et... il t'a appelé ? » Je me mordis les lèvres, faisant un non de la tête, mais elle ajouta : « Depuis hier, il n'a pas eu le temps de bien réfléchir. Attends encore un peu, et dimanche, si il ne t'a pas appelé... appelle le. » J'haussai tout simplement les épaules, sans pour autant répondre. Je n'avais guère envie de l'appeler... Je la regardai un instant, avant de bafouiller : « Pour tout te dire, je n'ai plus vraiment envie d'aller voir Alicia... - Tant pis, on va se promener en ville, alors ! » Elle me fit un sourire, puis marcha d'un pas sautillant, heureuse, contrairement à mon humeur, maussade, et terne, et à mon allure traînante. | |
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| Sujet: Re: "Shane - L'Ange Disparu" Tome I - 31 Chap. [no complet] Ven 26 Sep - 21:14 | |
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