Gabriel [sans titre]

<"33 Bonne lecture !

PROLOGUE
Cette nuit là…

Le vent soufflait, secouant joliment les longs cheveux de jais de Romane. Les mains resserrant la barre de fer, raccroché au pont de pierre, elle regardait les alentours, inquiètes. Au dessous d’elle, le murmure rassurant du clapotis de l’eau résonnait. La lune était pleine, et cette nuit là, elle brillait plus que jamais, éclairant d’une lueur forte les rues du village désert. Romane poussa un long soupir, et se retourna, faisant face à un jeune homme, d’environ quinze ans. Son âge. Ses yeux pétillants brillaient autant que la lune elle-même, laissant voir leur couleur magnifiquement doré. Ceux de Romane, d’un bleu pâle, exprimait une peur irréelle. Il lui prit délicatement la main. Elle recula, soufflant :
« Ta main est brûlante…
- Non, chérie. C’est la tienne, qui est glacée. »
Elle baissa honteusement la tête, fuyant le regard de son bien aimée.
« Gabriel… pourquoi ?
- Car la vie est faite ainsi. »
Il l’enveloppa d’un regard tendre, chaud, alors que celui de la jeune fille était froid, glaçant. Il s’apprêta à poser sa main sur son épaule, mais elle le repoussa brusquement, apeurée :
« Ne m’approche, s’il te plaît !
- Tu ne risque rien, et tu le sais.
- Gabriel… mais tu ne comprends donc pas ?! Cette source… elle a tout changé. Je n’en peux plus, je veux retrouver cette chaleur qui a toujours régner dans mon corps, et oublier ce froid ! Je veux pouvoir te prendre dans mes bras sans ressentir de douleur assaillante… Je t’aime… »
Elle recula, les yeux clos, avant de sentir la barre de fer dans son dos. Après un dernier regard à Gabriel, elle souffla dans un murmure :
« Adieu… »
Elle ferma les yeux, et traversa le pont, laissant Gabriel seul. Il comprit qu’il ne devait pas la retenir. Il ne pouvait rien faire à son destin. La seule chose à faire, était d’attendre, et surtout, d’espérer son retour. La lune brillait moins, les nuages commencèrent à la cacher. Gabriel souffla sur sa frange noire, et leva les yeux au ciel, observant les multitudes d’étoiles.
« Bientôt, l’une d’elle disparaîtra… » murmura-t-il, la voix rauque, sèche, et mystérieuse. Un sourire éclaira son visage terne, ses yeux jaunes pétillants se fermèrent. Un jour, ils se retrouveront. Un jour, ils pourront s’aimer comme avant.

CHAPITRE I
Mauvais Choix

Gabriel était affalé sur le canapé, les yeux fixaient sur la télé. Les informations passaient, comme chaque matin, mais aujourd’hui, c’était différent. Ils allaient parler de cette nuit, de cette mystérieuse lune qui avait tant éclairée le ciel. Un jeune homme blond, débutant dans le travail de la télévision, bafouilla, le regard rivait sur une feuille où était écrit les paroles à dire :
« Aujourd’hui, nous allons vous parler d’un étrange phénomène déroulait cette nuit, à minuit exactement. Certains veilleurs de la… de la nuit, avez remarqué cette étrange lumière abondante… »
Gabriel zappa sur les dessins animés, entendant sa mère descendre les escaliers ; elle était en peignoir, les cheveux en bataille, les traits fatigués. Elle venait de se réveiller, et demander :
« Gabriel ? … depuis quand tu te lève si tôt un week-end ?
- J’ai le droit, non ? répondit sèchement l’adolescent, le regard assassin.
- Ne me réponds pas comme ça, je t’ai dis ! »
Il haussa les épaules, indifférents aux remarques de sa mère, et attendit de l’entendre allumer le robinet de la douche pour remettre les infos. Lorsque le bruit l’atteigna, il se reconcentra sur la télévision, écoutant le son plutôt bas :
« … na a disparu, dans le quartier Sud de Marseille. Elle se trouvait avec sa mère, lorsqu’elle discutait avec un vieil ami à elle ; se retrouvant sans surveillance… »
« Meerde ! » cracha-t-il, éteignant la télévision avec rage. Il se leva, et sortit dehors, s’asseyant sur le banc de pierre, abîmé par la pluie et le temps. Il regarda la petite route déserte, le froid s’incrustant dans son pyjama fin. Il eut une pensée pour Romane, qui était partie, sûrement pour tout jamais… à moins qu’elle ne décide de tout abandonner, et revenir vers lui, acceptant son corps, son regard, qui, pourtant, était merveilleux. Il se remit debout, marchant jusqu’au seuil, regardant avec une moue le salon désert. Chaque week-end, Gabriel et Romane se retrouvait chez lui pour une longue nuit blanche, se racontant des histoires de toutes sortes, pour ensuite sortir dehors et se retrouver seul à seul dans la forêt. Une habitude qu’il allait devoir oublier. Il rentra, fermant soigneusement la porte, évitant de la claquer, se souvenant de la dernière fois qu’il l’avait fait ; la vitre n’avait pas tenue le choque et était allée s’exploser sur le sol. Il eut un sourire à cette pensée, se rappelant de l’expression de sa mère en voyant le spectacle ; la seule mauvaise chose qu’il avait eu droit était une forte gifle de la part de son père. Il grimpa les escaliers menant au premier étage, pour retourner dans sa chambre, et se planter devant l’ordinateur pour chercher un article sur la lune de cette nuit. Il alluma l’engin, qui se mit à vibrer, des lumières clignotants à quelques endroits. Gabriel donna un coup de pied dans la tour, malgré les avertissements de sa mère, qui se tuait à lui expliquer qu’il risquait de casser son ordinateur.
« Je n’en ai rien à foutre… » siffla Gabriel, la haine parcourant son corps. Après quelques minutes, il fut sur le bureau, et ouvrit une page internet, et alla sur les pages d’informations de M6, mais il semblait que le site n’avait pas été mis à jour. Agacé de ces informations qu’il ne pouvait pas avoir, il éteignit l’ordinateur en claquant violemment sur le bouton de la tour. Rare étant qu’il soit violent, il valait toujours mieux se méfier lorsque quelque chose n’allait pas.
« Gabriel, tu peux allé acheter le pain, s’il te plaît ? » demanda sa mère en entrant dans la chambre. Elle était joliment coiffée, ses yeux bleus foncés exprimant la fatigue.
« Et pourquoi tu n’irais pas toi ?! cracha-t-il, tu vois bien que moi, je ne suis pas habillé ni rien !
- Bon, tu ne discute pas, et tu te bouge, ok ? Méfie toi, ton père n’a pas beaucoup dormi, alors si tu recommences tes petites crises, tu vas t’en prendre plein la gueule, c’est moi qui te le dit. Alors habille toi, et vas y. Trois baguettes, les sous sont sur la table.
- J’en ai rien à foutre de mon père, conclut Gabriel en claquant la porte au nez de sa mère, qui l’a réouvrit.
- Alors là, tu te calmes, sale gosse ! »
Elle porta une gifle à sa joue, alors qu’elle ne l’avait jamais fait. Etonné, l’adolescent recula d’un coup, se prenant la chaise dans les jambes.
« Désolée, mais là, je n’en peux plus, de toi. Je sens que je vais t’envoyer dans une pension pour ne te voir que le week-end, ça me fera des vacances ! Surtout que tu n’arranges pas les choses, tu sais très bien que je suis enceinte, et je n’aimerais pas devoir à me stresser pour un imbécile comme toi. »
Il regarda le ventre gonflé de sa mère, et haussa les épaules, avant de la défier :
« Tu n’oserais pas m’envoyer en pension !
- Ce n’est pas que j’ose ou pas, c’est pour mon bien, et peut-être que ça te calmera un peu.
- T’es une vraie salope. »
Sur ces dernières paroles, elle poussa un long soupir et ferma la porte. Un sourire de satisfaction apparut sur les lèvres gercés du brun. Il souffla sur sa frange gênante, et s’habilla d’un jean large, ainsi qu’un T-Shirt noir et une veste Kaporal, puis il ouvrit sa fenêtre. Après un regard dehors, il sauta avec souplesse par celle-ci, atterrissant sur le rebord qui se trouvait un mètre plus bas. Il aimait ses petits exercices plutôt dangereux, et, d’un bond, il retomba sur le sol.
« Gabriel ! T’es malade ou quoi ?! »
Crispé, il se retourna vers la voix qui venait de l’appeler. C’était Lisa, une blonde platine aux yeux bleus, un physique magnifique, mais un cerveau inexistant. Elle se rua vers le portail, manquant de se tordre la cheville, du haut de ses talons.
« Lâche moi, j’fais ce que je veux à ce que je sache !
- Je ne trouve pas ça normal que tu sautes de ta fenêtre ! Tu es suicidaire ou quoi ?
- Et moi je ne trouve pas ça normal qu’une folle vienne devant chez moi. »
Elle haussa les épaules, et demanda :
« Pourquoi tu as sauté ?
- Parce que je suis un gros flemmard qui a la flème de passer par la porte d’entrer ! » ironisa-t-il, un sourire agacé au visage. Elle lui fit un regard dit ravageur, et sa réponse fut immédiate :
« Je ne veux pas sortir avec toi, je t’ai dis. Vas gratter ailleurs !
- Mais ta chérie a déménagé, alors oublie là !
- Oublie moi ! »
Sur ceux, il tourna les talons, hors de lui, et ouvrit le portail, manquant d’embraucher la blonde avec.
« Désolée, Gabri’, mais bon, t’es le seul gars potable du bahut…
- Et toi la pire des putes que je connais !
- Quand je dis potable, c’est physiquement ! » cracha-t-elle avant de s’en aller, la tête haute. L’adolescent poussa un long soupir, et ferma un instant les yeux, pensant à Romane… il désirait tant pouvoir la rejoindre, mais il lui était impossible. Elle devrait revenir d’elle même. Il jeta un regard à Lisa, et eu un léger sourire. Il siffla, la faisant se retourner :
« Aller, pourquoi pas ! » s’exclama-t-il. Elle pencha la tête sur le côté, sans comprendre de quoi il parlait. Il la rejoignit, et l’embrassa rapidement, jetant un coup d’œil vers chez lui, au cas où sa mère serait par malheur à la fenêtre… mais rien de tout cela. Lisa passa une main sur la joue de Gabriel, qui plongea son regard dans celui de la blonde.
« Et ben voilà, c’était pas sorcier ! Bon, je dois rentrer chez moi, mon vernis à ongle est abîmé ! »
Les yeux ronds, Gabriel la regarda partir, avant de se prendre la tête dans les mains. Là, il avait fait une connerie qu’il allait regretter, le lendemain, au collège.

CHAPITRE II
Romane…

Gabriel venait d’entrer dans le somptueux lycée, qu’il sentit plusieurs dizaines de regards indiscrets l’assaillir péniblement. Le cri d’hystérie de Lisa l’atteint rapidement, à son désagrément. Elle le prit dans ses bras, ôtant sa sucette entamée à la fraise de sa bouche, pour l’embrasser sur la joue. Celle-ci, devenue collante, il l’essuya d’un revers de la main, une grimace aux lèvres, dégoûtée :
« Lamentable. » observa-t-il, passant une main dans ses cheveux de jais. La blonde lécha, dans un signe de protestation, sa sucette, vexée, et partir rejoindre ses copines, aussi blondes et stupides qu’elle… quoi que, sûrement un peu moins.
« Salut mon pote ! »
Gabriel se crispa, sentant une main taper brusquement son épaule. Malgré ce signe pourtant d’amitié, il dévisagea le brun aux yeux bleus, et répliqua sèchement :
« Adrien, combien de fois vais-je te dire que je ne suis pas ‘ton pote’ ?! Et lâchez moi, bordel ! Le silence et la tranquillité, vous connaissez ?!
- Hey, calme toi… bref, alors, ça fait quoi de sortir avec la plus canon du bahut ?
- La plus canon ? – il eut un rire nerveux et agacé, avant de répondre : - ça me fait carrément honte. Elle est encore plus idiote que je ne le pensai.
- Bah… c’est les blondes, ça. Enfin… je sais que tu as toujours eu un faible pour les brunes aux yeux bleus pâles ! »
L’adolescent l’orna d’un regard assassin, comprenant que celui-ci parlait de son ex, Cécile, et bien sûr, de Romane. Cécile avait disparu, sans jamais être retrouvé ; deux ans plus tard, ce fut Romane qui arriva au lycée, craquant immédiatement pour Gabriel, ce qui était réciproque, et désormais, elle était partie, mais il savait qu’elle reviendrait.
« Désolé, je sais que…
- Ferme là un peu », soupira Gabriel, les yeux perdus dans le vague. Il rêvait de pouvoir revoir enfin Romane… seulement si…
« Epargne moi ta mauvaise humeur, s’il te plaît ! siffla Adrien, parce que, depuis que ta chérie a déménagé, t’es plus aussi cool qu’avant. Tu deviens carrément désagréable. »
Il haussa les épaules, du genre ‘j’en ai rien à foutre de ton avis’, avant de s’assoire sur un banc, s’apprêtant à accueillir Lisa qui arrivait au loin, le saluant de la main. Au fond de lui même, il pria pour que la sonnerie retentisse à ce moment là, ou même que celle-ci se fasse foudroyer par un orage soudain… mais rien de tout cela. Il se dût admettre qu’il aurait à supporter la blonde quelques minutes avant les cours…
« Mariah, je te présente l’homme de ma vie, Gabriel ! » s’exclama Lisa, un grand sourire aux lèvres, désignant l’homme en question. Mariah le dévisagea longuement, les sourcils froncés, avant d’hausser les épaules, et de se retourner :
« Il n’est pas si beau que ça. En plus…
- Tu es jalouse, c’est tout ! » siffla-t-elle, mécontente du mauvais effet qu’il avait eu sur sa meilleure amie. Elle jeta un regard à l’adolescent, puis n’hésita pas une seconde avant de l’embrasser fougueusement devant toute la cours. Gabriel resta un instant immobile, surpris, avant de la repousser brusquement, se levant d’un bond :
« Mais dégage !
- Tu… tu ne m’aimes plus ? pleurnicha-t-elle, ses yeux bleus brillants d’anxiété.
- Je ne t’ai jamais aimé, alors fous…
- Et pourquoi tu voulais sortir avec moi, alors ? »
Les sourcils froncés, l’air dédaigneux, les mains sur les hanches, elle le contemplait amèrement.
« Lisa a raison, et franchement, je trouve que tu abuses ! rajouta Adrien, lançant un regard emplit de compassion à la blonde.
- Vous me faites ch**r, tous. »
Après ses dernières paroles, il se retourna, et partit en cours, car la sonnerie venait de sonner. Il monta en courant les escaliers, distrait par un sentiment amère qu’il ressentait ; celui d’essayer d’oublier Romane en sortant avec une blonde complètement immature et ne sachant sûrement rien faire de ses dix doigts. Il ne désirait qu’elle, et personne d’autre, et l’envie de la retrouver devenait plus forte à chaque jour qui la séparait d’elle. Un long moment de nostalgie lui emplit le cœur, lui rappelant les merveilleux moments passés avec la jeune fille… et les futurs. Un sourire mauvais éclaira son visage, pendant qu’il rejoignait sa salle de classe.

Attendez....Ne me dite pas que....PERSONNE N'A POSTE DE COMMENTAIRE !
/ZBLAAAAAAAAAAAAAM/

Super comme d'hab' x), je te l'ai déjà diit je saiis. Allez la suiiite!

Merchii <"33

J'avoue, je viens de le lire !! <3
Ce jolie brun à l'air ombrageux. C'est TROOP bien ! o.0 IN-CRO-YABLE !

La suiiiite !!

» Pas de titre ><
» *Dsl, trouve pas de titre...*
» marcher sans but...
» MEs vacances de grandes vacances (Quel titre magnifique ^^')